Comment la loi Avia a réintroduit en France le délit de blasphème

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Majid Oukacha
Majid Oukacha est un apostat : il a renié l’Islam, la foi de ses pères. Pour cela, il aurait été condamné à mort dans de nombreux pays musulmans. Pas en France : chez nous, on se contente de le faire taire.

Sur YouTube, il a posté une vidéo dont le titre était le suivant : « Les dix citations les plus absurdes de Mahomet ». Sa vidéo a été supprimée car, selon l’expression consacrée, « elle contrevenait au règlement de la communauté, etc., etc. ». Dans ce cas précis YouTube ne faisait qu’appliquer à la lettre la loi Laetitia Avia (LREM) qui oblige les opérateurs, sous peine d’amende, à supprimer « tout contenu haineux », dès lors que « une ou plusieurs personnes » l’ont signalé. (Vidéo remise en ligne grâce à la mobilisation des fans)


Voilà qui m’incite à être prudent. Extrêmement prudent. J’ai l’intention de poster une vidéo dans laquelle je dirai que Moïse était un serial killer qui fit mourir tant d’Egyptiens. Je dirai aussi que Jéhovah était un monstre cruel : les habitants de Sodome et de Gomorrhe ne sont plus là hélas pour en témoigner. Serait-ce supprimé ? J’ai la conviction que non, car il ne viendrait à l’esprit d’aucun rabbin de me signaler.

Pour être équitable et pour ne pas passer pour antisémite, je vais affirmer que Jésus était un illuminé atteint de folie divinatoire. Que c’était un bâtard né de mère juive et de père inconnu. Qu’il couchait avec une prostituée nommée Marie-Madeleine. J’ai comme l’impression que les curés ne me feront pas plus de mal que les rabbins.

Dans la foulée, j’écrirai que Bouddha était un gros tas de graisse (il suffit de voir les plis sur son ventre). Que Luther et Calvin étaient des adeptes de la fornication intensive puisqu’ils autorisèrent leurs pasteurs à prendre femmes. Là aussi, je suis sûr de mon impunité.

Mais quelque chose en moi me dit que je dois avoir honte de ma lâcheté et qu’il me faut être un peu courageux. Je reproduis donc le texte suivant. Il est de Kémal Atatürk qui régna sur la Turquie entre les deux guerres.

« Depuis plus de 500 ans, les règles et les théories d’un vieux sheikh arabe, et les interprétations abusives de générations de prêtres crasseux et ignares ont fixé, en Turquie, tous les détails de la loi civile et criminelle. Elles ont réglé la forme de la constitution, les moindres faits et gestes de la vie de chaque citoyen, sa nourriture, ses heures de veille et de sommeil, la coupe de ses vêtements, ce qu’il apprend à l’école, ses coutumes, ses habitudes et jusqu’à ses pensées les plus intimes. L’islam, cette théologie absurde d’un bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies.« 

Je vais poster mon article sur Facebook. Chers lecteurs, priez pour moi.

Benoit Rayski

Source atlantico