L’agent de Salman Rushdie a révélé les blessures causées par l’« attaque brutale » de l’auteur britannique en août aux États-Unis.
Salman Rushdie a été sauvagement poignardé en août aux États-Unis. L’écrivain britannique a depuis perdu la vue d’un œil et l’usage d’une main, entre autres graves séquelles, a indiqué ce samedi 22 octobre son agent.
« Il a perdu la vue d’un œil… Il a eu trois blessures graves au cou. Il est handicapé d’une main car les nerfs de son bras ont été sectionnés. Et il a environ 15 autres blessures à la poitrine et au torse », a déclaré son agent Andrew Wylie à El Pais dans un entretien au quotidien espagnol El Pais.
« Ses blessures étaient très profondes (…) C’était une attaque brutale » mais « il va vivre », a-t-il ajouté, détaillant ainsi pour la première fois l’état de santé de l’écrivain depuis plusieurs semaines, sans indiquer s’il se trouve toujours à l’hôpital.
Poursuivi depuis 33 ans par une fatwa du Guide suprême iranien
Le 12 août, Salman Rushdie s’apprêtait à s’exprimer lors d’une conférence dans le nord de l’État de New York (nord-est) quand un homme a fait irruption sur scène et l’a poignardé à plusieurs reprises, notamment au cou et à l’abdomen. Évacué en hélicoptère vers un hôpital, l’auteur des « Versets sataniques » avait dû être brièvement placé sous respirateur avant que son état s’améliore.
Le principal suspect, Hadi Matar, Américain d’origine libanaise alors âgé de 24 ans, avait été arrêté immédiatement après les faits et a plaidé non-coupable lors de son procès qui s’est ouvert mi-août devant un tribunal de Mayville, dans l’État de New York.
L’attaque avait choqué en Occident mais avait été saluée par des extrémistes de pays musulmans comme l’Iran ou le Pakistan. L’écrivain de 75 ans est poursuivi depuis 33 ans par une fatwa du Guide suprême iranien le condamnant à mort.