Israël: à 8 mois de grossesse, elle découvre qu’elle porte un embryon qui n’est pas le sien

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Cette femme a eu recours à une fécondation in vitro pour avoir un enfant. Une commission mise en place par le ministère de la Santé israélien va enquêter sur cette affaire.

L’Assuta Hospital à Israël évoque un « incident ». Une femme, enceinte de huit mois, a découvert à l’occasion d’un examen de routine, qu’elle portait l’enfant d’un autre couple. Une commission lancée par le ministère de la Santé israélien a été chargée d’enquêter sur cette affaire.

Cette femme a suivi un traitement pour la fertilité qui l’a conduite à avoir recours à une fécondation in vitro au sein de l’hôpital Assuta de Rishon Lezion, une ville côtière au sud de Tel Aviv. C’est lors d’un examen que les médecins de l’hôpital se sont rendus compte que le fœtus n’avait aucun lien génétique avec la patiente ou avec son compagnon. Les médecins lui ont inséminé un embryon qui n’était pas le sien.

Enquête en cours

Une quarantaine de couples a eu recours à la même procédure le jour de l’insémination artificielle de cette femme dans cet hôpital qui pratique 50% des fécondations in vitro dans le pays. Des tests génétiques sur ces autres couples vont être réalisés dans le cadre de l’enquête menée par la commission créée par le ministère de la Santé. Le comité d’enquête sera composé de professionnels de la santé, dont des experts en fertilité et en obstétrique, précise Haaretz.

« Le cas en question à Rishon Lezion a été examiné hier soir. Des médecins expérimentés ont été mobilisés, et le cas a été immédiatement transmis au ministère de la Santé », a indiqué la direction d’Assuta.

Les recherches pour déterminer l’origine du fœtus et pour tenter de découvrir si l’embryon de ce couple a été inséminé à une autre femme, se concentrent sur tous les cas de personnes traitées le jour où les ovules de la femme ont été récupérés, fécondés, congelés et décongelés.

« Lorsqu’on décongèle des embryons, il faut que deux personnes soient présentes, explique le professeur Cyrille Cohen. Il faut vérifier les noms, malheureusement l’erreur est humaine. Et cette erreur est grave. Il y a deux questions essentielles: à qui appartiennent ces embryons? Où sont les embryons de cette maman? »

Ce genre d’erreur reste toutefois rarissime. En novembre dernier, un couple a porté plainte aux États-Unis après un échange d’embryon. Les deux familles avaient pu être retrouvées et chacune avait récupéré son enfant. Depuis 1982, 400.000 bébés dans le monde ont été conçus par fécondation in vitro. Un nombre en constante augmentation alors qu’en France un couple sur quatre rencontre des difficultés à concevoir un enfant.