Elisabeth Borne, la nouvelle première ministre et ses fortes origines juives

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Nommée hier soir première ministre, personne ne savait rien sur ses origines ni sur sa vie privée : on va essayer de combler cette ignorance.

Élisabeth Borne naît le 18 avril 1961 dans le 15e arrondissement de Paris du mariage de Joseph Bornstein avec Marguerite Lecesne, une pharmacienne du Calvados.

Son père était un juif d’origine polonaise d’une famille réfugiée en France en 1939; résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, il est déporté en 1942 avec ses deux frères, Isaac et Léon, et son père Zelig. Seuls reviendront deux des frères : Joseph et Isaac. Joseph sera naturalisé en 1950. Joseph et Marguerite Borne ont dirigé un laboratoire pharmaceutique. Elisabeth perd son père à l’âge de 11 ans et devient pupille de la Nation, ce qui lui permet d’obtenir une bourse d’étude.


Elève au lycée Janson-de-Sailly à Paris, elle intègre l’École polytechnique (promotion 1981) et obtient le diplôme d’ingénieur de l’École nationale des ponts et chaussées en 1986 et le Master of Business Administration (MBA) du Collège des ingénieurs. Elle commence sa carrière en 1987, quand elle intègre le ministère de l’Équipement.


En 2002, elle devient directrice de la stratégie de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), puis rejoint la société Eiffage en 2007 en tant que directrice des concessions. De 2008 à 2013, elle est directrice générale de l’urbanisme à la mairie de Paris sous Bertrand Delanoë. En février 2013, elle est nommée préfète de la région Poitou-Charentes et préfète de la Vienne ; elle est la première femme à occuper ce poste.


Quand Elisabeth Borne, préfète, a remis pour la première fois à un citoyen son décret de naturalisation, elle a été un peu remuée. «Que moi, la fille de ce réfugié apatride, qui n’a été français qu’en 1950, j’accomplisse ce geste, cela disait quelque chose sur l’intégration.» Sur la République aussi.

Le 30 juin 1989, elle épouse Olivier Allix, universitaire. De ce mariage naît un garçon, Nathan. Ni Philippe, ni Michel, mais un nom bien biblique et conforme à ses origines. Très discrète sur tout ce qui la concerne personnellement, elle a quand même participé en 2021 à l’anniversaire des 40 ans de Radio J et a évoqué dans une conversation avec Frédéric Haziza son appartenance à la communauté juive.

Alors je lui souhaite MAZAL TOV, courage et résistance : pas facile dans ce monde de machiste d »être une femme première ministre, mais tu rajoutes à cela la religion, il va falloir que la force soit avec elle!

Line Tubiana

1 Comment

  1. (message adressé ce jour au patron)

    Monsieur le Président de la République, bonjour.

    Avec amusement j’apprends que la nouvelle cheffe du gouvernement laisse négligemment fuiter ses « origines juives », sic.
    Voilà qui m’amène à rappeler (cf. ma précédente) :
    – comment, dans une situation qui n’aura cessé de puer l’antisémitisme le plus crasse et de voir bafoués tous les principes de la jurisprudence et du Droit français mais où des magistrats se sont permis à mon égard ce que même ceux du régime de Vichy ne se seraient pas permis : le nommé Dupond-Moretti, garde-seau de ce qui ose encore se présenter comme une République, a escamoté ma demande de saisine de l’Inspection des Services Judiciaires en date du 7 septembre 2020.

    Pour un peu, et s’il n’y avait le mépris qu’inspire ce triste sbire, il nous faudrait le remercier de son involontaire franchise. En effet la saisine de l’ISG n’est pas une procédure mais une mesure discrétionnaire (elles sont la honte d’un Etat de Droit mais j’y étais ici contraint) et face à laquelle cet amateur d’alcools forts et de bonne chère était parfaitement libre de son refus -dont je n’aurais alors pu que prendre acte. Bref, en n’accusant pas même réception de ma demande il aura implicitement admis qu’il y avait ici et du côté de la justice française des gens qui avaient le cul pas propre (on adjoindra ici à Dupond-Moretti les nommés Urvoas et Belloubet, qui bien entendu alertés et en temps réel, avaient déjà accordé leur sicilienne protection à cette voyoucratie magistrale).

    Reste que, jusqu’ à preuve du contraire et comme suffirait à s’en assurer un simple regard sur votre portrait affiché dans toutes les mairies : la République, une et indivisible, est la même pour tous.
    Mais -il n’y a qu’en France, qu’on voit des TRUCS pareils : cette saisine, à moi refusée, est la… même (!) disposition que celle que le salopard s’est autorisée à… lui-même lorsqu’il y a trouvé avantage, pour lui et son entourage, et qui lui vaut présentement d’être inquiété par la Cour de Justice de la République.

    Par égard envers l’instruction en cours, et vu que même un yéti à droit à voir sa cause entendue et en tout équidé : je ne bouge pas, dans l’immédiat.
    Mais sur la tête de Jacob Németh et de Léa (née Sternberg) morts à Auschwitz vous avez ma parole, Monsieur le Président de ce qui ose encore se présenter comme une République, que si le salopard est inculpé alors je demanderai à être entendu comme témoin à charge et à titre de ce qui constitue, même aux yeux du profane que je suis : une circonstance aggravante.
    Ah oui pour sûr : il était bonne pâte Alexandre Nemeth (croix de guerre 1939-40 avec citation, ancien résistant), pour ne citer que lui, de risquer sa peau et avec pour résultat que toute une sale-race de « bons français » se dandine aujourd’hui et aux frais du contribuable.

    Afin de ne pas plus empiéter sur un temps que l’on imagine très occupé, j’arrête là, mais je précise que « sale-race » s’écrit ici en un seul mot et avec un tiret : si tant est, que le mot « race » ne fait pas partie de mon vocabulaire.

    L. Nemeth,
    fils de son père

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