Duo inédit : un israélien et une libanaise chantent ensemble une prière de guérison

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Une collaboration inattendue et émouvante entre deux chanteurs, un israélien et une libanaise a été rendue possible grâce aux médias sociaux.

Le printemps dernier, alors que le monde se débattait déjà dans la pandémie du Covid, le musicien israélien Yair Levi a écrit et produit un morceau pour accompagner une prière juive pour la guérison. Il était motivée par la maladie de sa grand-mère et la douleur des nombreuses personnes atteintes par le virus.


La chanson est devenue virale du jour au lendemain : des dizaines de milliers de partages et de multiples reprises par d’autres interprètes dans de nombreuses langues différentes.

Au même moment, Carine Bassili, une jeune chanteuse libanaise vivant en Californie pour gagner de l’argent dans le but d’aider sa famille en difficulté à rentrer chez elle, cherchait des chansons basées sur les Écritures et est tombée sur une publication Instagram de Yair chantant « Al Na Refa La » avec la musicienne de Tel Aviv Shai Sol.

« Il y avait quelque chose de très puissant dans cette chanson », dit Bassili. « Quand je l’ai entendue, quelque chose s’est passé dans mon cœur, et j’ai pensé que j’aurais aimé pouvoir la chanter en arabe pour mon peuple. »

Bassili a contacté Levi avec une certaine appréhension, car sa connaissance des Israéliens venait uniquement de son enfance, dans un Liban déchiré par la guerre. Elle lui a demandé si elle pouvait traduire sa chanson en arabe.  Levi a immédiatement accepté. Ils ont discuté de la chanson et Bassili lui a demandé s’il aimerait la chanter avec elle.

« Il a fallu un certain temps pour apprendre la prononciation correcte des mots arabes », dit Levi. Ils ont travaillé pendant deux mois via Zoom, perfectionnant leur duo. Alors que Bassili a été condamnée par les auditeurs du monde arabe, toutes les réactions n’ont pas été négatives. Elle a déclaré qu’elle avait suscité beaucoup d’intérêt et a qu’elle avait même été approchée par une chaîne de télévision de Dubaï qui voulait l’interviewer avec Levi.


«Nous devons faire ce que nous avons à faire», déclare Bassili. «Je suis née et j’ai grandi dans la guerre et tout ce que j’ai vu, c’est de la haine. C’était un choix que je devais faire pour pouvoir faire une différence. Je ne peux pas me plaindre de ce qui se passe. Si je veux voir un changement entre Israël et le Liban, je dois agir. Dieu merci, j’ai le don de ma voix. »

Levi se dit ravi de leur collaboration, espérant que la chanson puisse vraiment offrir une guérison et surtout en cette période de crise mondiale.

Souhaitons à Carine Bassili d’être reconnue comme une militante pour la paix. Et surtout, rappelons-lui de se tenir loin du Hezbollah, qui ne tolère pas les messages qui ne sont pas les siens, qui ne connaît que la haine d’Israël et des juifs et l’asservissement des contrées qu’il dirige. C’est par les assassinats que le Hezbollah gouverne, et Lokman Slim a payé de sa vie cette semaine son opposition à ces terroristes.

Line Tubiana avec ynet