Pollard est arrivé en Israël après 30 ans de détention aux Etats-Unis

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Jonathan Pollard, emprisonné aux Etats-Unis en 1985 pour espionnage pour le compte de l’Etat hébreu, a atterri ce mercredi en Israël, où il est considéré comme un héros, selon les médias israéliens.

M. Pollard, un ancien analyste de la marine américaine aujourd’hui âgé de 66 ans, a purgé une peine de 30 ans d’emprisonnement pour avoir livré des documents classifiés des Etats-Unis. Il a été accueilli par Bibi lui même, et d’autres membres du gouvernement.


Il avait été libéré en novembre 2015 avec l’obligation de porter un bracelet électronique et de respecter un couvre-feu, et surtout l’interdiction de quitter le territoire américain pendant cinq ans supplémentaires, malgré les pressions israéliennes pour qu’il puisse partir. Mais le mois dernier, le ministère américain de la Justice avait finalement levé les conditions qui lui avaient été imposées.

Tous les grands quotidiens israéliens ont couvert l’arrivée en Israël de Jonathan Pollard et sa femme Esther ce mercredi matin. Certains relataient même tout son voyage, depuis l’embarquement des USA, jusqu’à son arrivée à destination.

Le 21 novembre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait salué « la levée des restrictions concernant Jonathan Pollard » et souhaité qu’il arrive « en Israël bientôt ». Selon le communiqué israélien, M. Netanyahu s’était « engagé à obtenir la libération (de M. Pollard) depuis plusieurs années » et avait travaillé « sans relâche » pour le ramener en Israël.

« Béni sois-tu, Seigneur notre Dieu, le Roi du monde, qui a vécu et établi et est arrivé en ce moment. J’étais ravi d’accueillir Jonathan et Esther Pollard aujourd’hui à leur arrivée en Israël et de donner à Jonathan une carte d’identité israélienne. Maintenant, ils sont à la maison. »

Au milieu des années 1980, M. Pollard, juif américain, avait pris contact avec un colonel israélien à New-York et commencé à partager des secrets des Etats-Unis avec l’Etat hébreu, en échange de dizaines de milliers de dollars. Au total, il avait communiqué des milliers de documents américains.

Son dossier a longtemps constitué une épine dans les relations entre Washington et Israël. De hauts responsables du Pentagone ou de la CIA n’ont jamais pardonné à l’espion la masse d’informations classées secret-défense livrées contre de l’argent, et en pleine guerre froide, à l’allié stratégique israélien des Etats-Unis. Et tous les gouvernements israéliens qui se sont succédés ont tenté, en vain, d’obtenir sa libération.

Selon des documents de la CIA déclassifiés en 2012, M. Pollard aurait aidé Israël à bombarder en 1985 le quartier général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) alors exilée en Tunisie – une attaque qui avait fait une soixantaine de morts – et à éliminer le numéro deux de l’OLP, Abou Jihad, à Tunis en 1988. Et c’est pour cela qu’il est un héros en Israël.

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