Rivlin rejette le recours en grâce d’une femme ayant assassiné un mari violent

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Elle a passé les 17 dernières années en prison et, sans une grâce présidentielle, elle ne pourra pas être libérée avant d’avoir purgé trente ans derrière les barreaux.

Le président Reuven Rivlin a rejeté le recours en grâce d’Erica Prishkin, qui purge une peine à perpétuité pour le meurtre de son mari violent, abusif et infidèle. Avant d’avoir été suffisamment maltraitée et désespérée pour en arriver là, Prishkin avait déposé en vain douze plaintes auprès de la police.

Dans ce contexte de violence domestique croissante, qui dans la plupart des cas aboutit au meurtre ou à la tentative de meurtre de la partenaire féminine, les organisations de femmes se sont ralliées à Prishkin et ont demandé qu’elle soit graciée. Elle a passé les 17 dernières années en prison et, si sa peine n’est pas commuée, elle ne peut être libérée avant d’avoir purgé trente ans derrière les barreaux.

Rivlin, qui s’est pourtant déjà exprimé sur le sujet douloureux des femmes victimes de violence, et qui a récemment visité un refuge pour femmes battues géré par Naamat, a déclaré que même s’il accordait la plus haute priorité à la lutte contre les violences faites aux femmes, même si les défenseurs d’Erica avaient utilisé tous les moyens légaux possibles dans cette lutte, les rapports qui lui avaient été remis la concernant ne lui permettaient pas de gracier Erica.

Ces rapports sont basés sur le processus de réhabilitation auquel Prishkin est soumise durant son emprisonnement. La langue maternelle de Prishkin est le hongrois et sa maîtrise de l’hébreu serait encore insuffisante. Comment en 17 ans, les services pénitenciers ne lui ont-ils pas fourni un enseignement correct de l’hébreu? Et quand on pense au nombre de personnes qui parlent un hébreu approximatif, on a des doutes sur la bonne foi de ce rapport.

Dans une interview donnée le week-end dernier à «Shishvat», supplément d’Israël Hayom, Prishkin est revenue sur sa relation avec son mari: «Les sept années passées avec lui ont été pires que n’importe quelle prison. Pires que l’enfer. Avant de le rencontrer, j’ai traversé des périodes très difficiles dans ma vie, mais je n’avais jamais rencontré des gens comme lui. Je ne pouvais pas imaginer qu’il existe une telle cruauté chez l’homme. Il a déversé sur moi toute sa colère et sa rage contre le monde. C’était une vie de torture, d’humiliation, de coups, d’impuissance et de d’obscurité. J’ai essayé plusieurs fois d’obtenir de l’aide (12 plaintes sans suite!!!), j’ai dit que j’étais en danger, j’ai demandé à être sauvée mais je n’ai pas été entendue et personne ne m’a défendue. En fin de compte, pour me protéger et protéger la vie de ma petite fille, je suis devenue une meurtrière. Comment est-ce possible? Comment en suis-je arrivée là?  »

C’est une femme qui a arrêté ce processus de violence, au prix de la vie de son bourreau, et il semble difficile de ne pas lui accorder un peu de pitié et de compassion au bout de 17 longues années.

Rivlin, s’est prêt à réexaminer son recours si elle présente une autre demande dans six mois, mais sa réponse est décevante, pour ne pas dire abjecte.

Line Tubiana avec jpost et news1

1 Comment

  1. Je commence par dire mon dieu que ce sujet est vaste,,,il est important de savoir que la haine à pour origine le pouvoir de l ,homme qui a eu comme influence négative la tradition familiale et l éducation erronée des parents,,,,,j,ai eu un père horrible qui des l,âge de7ans m,attachait avec une chaîne au pied d une grosse table avec des coups à chaque passage je vous passe la suite jusqu’à mes 17 ans. Mais ma peine et mes douleurs ne m ont jamais tromatise car ma pensée permanente était pour ma sainte mère qui a tellement enduré,,,,,,en fait ce papa a fini par se suicider et nous a sauvé de la prison car je crains que sa fin devant le seigneur ne pouvait en être autrement ,,,paix et liberté à cette condamnée…..amen amen

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