Chambon-sur-Lignon : le sauvetage des juifs mis en relief avec l’Histoire en Europe

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« Les Justes et le sauvetage des juifs en Europe », tel est le sujet exploré par l’exposition temporaire du Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon.

Des expositions temporaires renouvellent chaque été l’intérêt des visiteurs pour le Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon. Celle de l’été 2020 devrait courir jusqu’en automne.

Inaugurée officiellement vendredi en fin de matinée, elle sera la dernière voulue par Eliane Wauquiez-Motte et l’équipe chambonnaise de l’espace muséal du Plateau. En effet, les destinées du Lieu de mémoire sont confiées depuis mars, avec prise effective des manettes en septembre, au Mémorial de la Shoah, un musée parisien consacré à l’histoire juive durant la Seconde Guerre mondiale dont l’axe central est l’enseignement du génocide.

Albert Camus en façade

Sur le visuel accroché sur les vitres du hall d’entrée du Lieu de mémoire, un regard d’homme titille la curiosité du passant. Ce sont les yeux d’Albert Camus, qui a traîné ses guêtres sur le Plateau, y écrivant certaines de ses œuvres, à l’occasion de plusieurs séjours, notamment à Panelier au Mazet-Saint-Voy.

Elargir son point de vue

Sur le thème « Les Justes et le sauvetage des juifs en Europe », l’exposition engage à élargir son point de vue sur la question, en découvrant comment, sur des secteurs autrement plus sensibles que le Plateau, des personnes ont agi selon leur conscience pour s’efforcer de soustraire des juifs à la cruauté des nazis. Et cela à travers l’Europe.

De Varsovie à Paris, en passant par Berlin…

Cette exposition retrace les différentes formes d’aide qui ont permis à des juifs de survivre dans des conditions très diverses d’un pays à l’autre.  C’est ainsi que de Varsovie à Paris, en passant par Berlin, Amsterdam, Sarajevo ou Le Chambon, des hommes et des femmes leur sont venus en aide, les sauvant parfois au péril de leur propre vie. Plus tard, certains ont reçu le titre de « Juste parmi les Nations », mais bien d’autres l’auraient mérité.

Le commissaire de cette exposition est Jacques Semelin, historien et politologue français, membre du comité scientifique du Lieu de mémoire, personnalité familière du territoire.

Des échanges au jardin

Des échanges autour de l’exposition sont organisés tous les jeudis à 15 heures dans le jardin du Lieu de mémoire, en plein air, ce qui en cette période de port du masque obligatoire dans les lieux publics clos, rend encore plus agréable la proposition.

Des lectures, des conférences

Le port du masque est obligatoire pour assister aux conférences, lectures.

Samedi 25 juillet, 20 h 30, Maison des Bretchs, 7 €, soirée lecture par Textes et Voix : « Géographie Française, le temps de la survie », lecture par François Martouhret, comédien

Jeudi 6 août, 18 h 30, Maison des Bretchs, gratuit, conférence « L’exception européenne : Le Juste à l’épreuve de l’injuste », par Danielle Cohen-Lévinas, professeur à l’université Paris-Sorbonne

Jeudi 20 août, 18 h 30, Maison des Bretchs, gratuit, rencontre autour d’un livre : « Mémoires d’un Juste, un non-violent dans la Résistance », de René Nodot, présentation par l’éditeur Éric Peyrard

Jeudi 27 août, 18 h 30, Maison des Bretchs, gratuit, témoignage de Pierre Draï, enfant caché dans l’Aube : « La mémoire déverrouillée » (2011).

Les tarifs
Plein tarif: 5 €
Réduit : 3 € (- 18 ans, étudiants, demandeurs emploi, en situation de handicap)
Gratuit – 10 ans

Le site du Lieu de mémoire, c’est ici