« Goulag, un chapitre occulté de l’histoire soviétique », de Patrick Rotman

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Il s’empare de la mémoire « oubliée » du Goulag dans une première histoire globale. Patrick Rotman, réalisateur du documentaire « Goulag, une histoire soviétique » (diffusé sur Arte le 11 février) est notre invité.


Il voulait livrer « une histoire totale et globale du Goulag », qui, dit-il, manquait encore. Le réalisateur Patrick Rotman est notre invité à l’occasion de la diffusion sur Arte le 11 février de son documentaire Goulag, une histoire soviétique.

« Le terme de « Goulag » naît en 1930, lorsque Staline s’engage dans une industrialisation à outrance. Où prend-il la main d’œuvre ? aux goulags ! Ils vont construire les canaux, les grands travaux, faire les recherches minières, etc… (…) Les zeks vont construire les grandes infrastructures dont va se glorifier Staline. »

Présentée en compétition au festival documentaire Fipadoc de Biarritz, cette série documentaire raconte en trois épisodes de 52 minutes la formation, l’apogée et le démantèlement de ce régime, qui servait autant à broyer les opposants qu’à stimuler l’économie soviétique via le travail forcé.

« Au début, ce sont les opposants politiques qui sont envoyés au Goulag. Mais quand les goulags deviennent une machine économique qui va avoir besoin d’une main d’œuvre inépuisable (…), on prend n’importe qui. Normalement, est un « politique » quelqu’un condamné selon l‘article 58, qui interdit des activités révolutionnaires. Mais tout le monde peut être condamné selon cet article. »

Des origines du Goulag entre 1917 et 1933,- le documentaire s’ouvrant notamment sur le « laboratoire du système concentrationnaire soviétique », sur les îles Solovki, et sur la création de la Tcheka, police politique agissant hors de toute légalité, – à l’apogée et l’agonie du système, entre 1945 et 1957, l’ensemble souligne la démesure du système. Ainsi, on estime à 40 millions le nombre de personnes déportées, des populations entières de Polonais ou de Tchétchènes, entre autres.

A voir sur Arte, mardi 11 février à 20h50 – Déjà disponible sur Arte

Source franceculture