Uri Orlev, être enfant dans le ghetto de Varsovie : lundi sur Arte

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Arte diffuse ce lundi  » Cours sans te retourner », un film de Pepe Danquart, adapté d’un roman biographique de Uri Olev. En 1998, l’écrivain évoquait son enfance dans le ghetto de Varsovie relatée dans ce long métrage.


Le film de Pepe Danquart, sorti en 2013, raconte l’histoire d’un enfant juif polonais prénommé Srulik. A 8 ans, il quitte sa famille et fuit seul le ghetto de Varsovie pour sauver sa vie. C’est l’adaptation du roman de l’écrivain de littérature jeunesse, Uri Orlev, Israélien d’origine polonaise. Un récit inspiré de sa propre histoire. En 1998, son roman avait déjà inspiré le cinéma. A l’occasion de la sortie d’un film basé sur son livre L’Etoile de Robinson (The Island on bird street), l’écrivain de passage à Strasbourg, répondait en hébreux, à une interview sur cette période sombre de son enfance.

« Il semble que je sois né avec un talent pour raconter des histoires et finalement, c’est ce que je fais. Et il se trouve que l’histoire de mon enfance, elle s’est passée à ce moment-là, au milieu de la guerre. »

L’auteur poursuit en évoquant la part de chance nécessaire à la survie des enfants dans le ghetto : « Si vous pensez qu’un million et demie d’enfants n’a pas survécu et que vous pensez aux quelques rares milliers qui ont survécu, alors ce n’était qu’une question de chance. Une chance ! C’était une série de petites chances. Une série d’événements de chance. Une succession de pleins d’événements. La capacité de survivre, l’espoir, la foi, la force intérieure et surtout une petite chance, qui à chaque fois, se présentait et qui faisait la différence entre la vie et la mort. »

Une chance qui lui a permis de fuir le ghetto et de sauver sa vie, mais un chance ténue pour beaucoup de petites victimes : Il poursuit, « Et ça a duré de nombreuses années donc au cours de ces années, même les enfants qui jusque-là avaient eu beaucoup de chance, un jour, pour une raison quelconque, une petite chance n’est pas arrivée. Et ils ne sont plus là… »

Évoquant son jeune héros, il souligne la mince frontière entre espoir et héroïsme : « Le garçon est tellement sûr que son père va revenir. Ça aurait pu être tout à fait différent. En fonction de ça, l’enfant va attendre jusqu’au bout. C’est ce qui en fait un petit peu un caractère légendaire« .

Uri Orlev a reçu le prix Hans Christian Andersen en 1996 pour sa contribution à la littérature d’enfance et de jeunesse.

Source ina