Ce vendredi 28 juin a eu lieu une signature importante pour l’académie de Corse, officialisant un partenariat qui dure déjà depuis 2013. La rectrice, Julie Benetti et Jacques Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah ont signé une convention de partenariat entre l’académie et le musée.
La rectrice Julie Benetti et Jacques Fredj, directeur du mémorial de la Shoah, ont signé ce vendredi 28 juin une convention de partenariat entre l’académie de Corse et le Mémorial de la Shoah, lieu de mémoire, centre de documentation et de formation de Paris.
L’académie de Corse et le Mémorial de la Shoah pérennisent leur partenariat https://t.co/Y5SdvwkWlM
— Corse Net Infos (@corsenetinfos) 28 juin 2019
Cette signature est une formalité qui officialise enfin un partenariat qui existait déjà depuis plusieurs années. Jacques Fredj a tenu un discours voulant réaffirmer l’importance d’un tel partenariat car les actions du Mémorial, en plus de s’inscrire directement dans le programme d’histoire, permettent d’apporter plus de temps à un passage de l’histoire contemporaine trop souvent mal connue des élèves.
Michel Romagnan a présenté les actions qui avaient déjà été mises en place en coopération avec le Mémorial de la Shoah dans l’académie, comme le voyage des élèves de terminal du Lycée professionnel Jules Antonini au camp d’extermination d’Auschwitz.
Anne Thoman, professeur d’histoire géographie, de Français et responsable du voyage, nous confie : “Il y a très longtemps que j’enseigne l’histoire et la Seconde Guerre mondiale, donc évidemment le régime de Vichy et la Shoah, mais le fait de visiter le camp de concentration ça a été différent. Pour les élèves, il y a un avant et un après. Même moi, qui ai pourtant lu sur le sujet… Il y a une émotion, une conscience qui émerge.”
Charles-Pasquale Pioffet-Ettori, en terminale au lycée Jules Antonini et participant au voyage nous raconte : “La première chose que j’ai vue en arrivant sur les lieux c’est qu’il n’y avait que des ruines, à part le camp numéro 1. La solution finale était aussi de faire disparaître les traces de ce génocide. J’ai été très surpris. Il n’y a rien. Je m’attendais à des reconstitutions, quelque chose, mais c’est vide. C’est, je pense, représentatif de tous ces morts, il y a un vide à combler, un manque. C’est ce que j’ai retenu de mon voyage là-bas en tout cas.”
Ainsi, cette convention devrait faciliter ce genre d’initiatives qui sont en partie financées par le Mémorial de la Shoah. D’autres activités devraient aussi voir le jour dans les salles de classe, comme des ateliers “hors murs”, pour ceux n’ayant pas eu la chance d’aller sur place, mais souhaitant tout de même approfondir le sujet.