Mort à 103 ans d’Herman Wouk, auteur de « Ouragan sur le Caine »

Abonnez-vous à la newsletter

Herman Wouk, né le 27 mai 1915 à New York et mort le 17 mai 2019 à Palm Springs, est un écrivain américain juif, auteur de best-sellers et de romans notables tels que « Ouragan sur le Caine », « Le Souffle de la guerre » et « Les Orages de la guerre ».

Herman Wouk est né à New York, dans  famille juive émigrée de Russie. Son style de vie est plutôt laïc mais approchant de la trentaine il décide d’adopter une manière de vivre plus traditionnelle et proche de la communauté juive. Dès lors, Herman Wouk commence chaque journée par la lecture d’un texte religieux en hébreu.

Il se marie à Betty Sarah Brown en 1945, ils auront trois fils. Il devient écrivain à plein temps pour subvenir aux besoins de sa famille grandissante. Son fils aîné, Abraham Isaac Wouk, meurt dans un tragique accident pendant son enfance. Herman Wouk lui dédiera en 1978 son roman « Les Orages de la guerre », avec des références bibliques. La première œuvre non fictive d’Herman Wouk est « This is My God: The Jewish Way of Life » qui défend et explique le judaïsme orthodoxe.

Il décrira aussi sa vie dans ce milieu orthodoxe avec son roman « Marjorie Morningstar » (1955), sur une jeune fille de confession juive qui veut devenir actrice. Il lui avait valu la couverture de Time magazine et avait également été transposé au cinéma, avec Gene Kelly et Natalie Wood, en 1958.

Herman Wouk avait déjà écrit plusieurs livres avant « L’ouragan sur le Caine », sorti en 1951, nourris par son expérience de radio sur un navire démineur dans le Pacifique pendant la Seconde guerre mondiale. Il s’était engagé dans la Marine juste après Pearl Harbor. Mais c’est ce roman, best-seller lauréat du prix Pulitzer et transposé au théâtre et à l’écran, la première fois en 1954 avec Humphrey Bogart dans le rôle du capitaine Queeg, qui l’avait fait décoller.

Après avoir achevé la rédaction de ce roman, il avait confié à la radio NPR avoir écrit dans son journal: « Si je ne me trompe pas, c’est un bon livre. Mais ce n’est pas encore le roman de guerre que je veux écrire. » Fort de ce succès, il continuera d’écrire sur la guerre, avec notamment deux œuvres de près de 1.000 pages chacune, « Le Souffle de la guerre » (The winds of war, 1971) puis « Les orages de la guerre » (War and remembrance, 1978), transposées en mini-série télévisée dans les années 80 avec en vedette Robert Mitchum.

« Herman Wouk faisait partie des géants de l’écriture. Ses romans réputés sur la Seconde guerre mondiale font partie des grands romans américains, et son exploration de la foi juive et sa curiosité insatiable, sur la science et l’univers, ont contribué à une oeuvre indélébile », a indiqué Amy Rennert, son agente, dans un communiqué transmis à l’AFP.

Si les critiques étaient souvent sévères avec lui, cela ne l’avait pas empêché de vendre des millions de livres, sur une carrière de près de 70 ans. En 2012, alors qu’il venait de publier un nouveau roman et était déjà quasi-centenaire, il déclarait au New York Times qu’il allait se lancer immédiatement dans un nouveau projet d’écriture. « Qu’est-ce que je vais faire? Rester assis à ne rien faire pendant un an? »

En 2016, l’année de son centenaire, il publiait encore un recueil de mémoires. Bien que cet ouvrage soit censé être son dernier, « il travaillait encore sur son prochain livre jusqu’à il y a un mois », selon son agente. Sa femme Betty, qui avait été longtemps son agente, était décédée en 2011.

Sources wikipedia et france24