Des étudiants juifs de Sciences Po témoignent d’agressions antisémites

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Dans les différents campus, dont celui délocalisé de Menton, les étudiants juifs de Sciences Po Paris sont la cible de leurs camarades. Propos menaçants, agressions physiques : afficher des signes distinctifs de leur religion les met en danger.

Sur les réseaux sociaux, utilisant des prénoms modifiés, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) rapporte des propos glaçants entendus par des étudiants sur les différents campus de Sciences Po Paris, particulièrement à Menton (Alpes-Maritimes). France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur parle d’agressions verbales, voire physiques.

Une des étudiantes agressées raconte : « À peine arrivée sur le campus, un étudiant qui me qualifiait de “sioniste colonisatrice” m’a étranglée par-derrière en me disant “ici, on va te faire comme on leur fait à Gaza”. Selon lui et les gens autour, c’était pour rigoler. »

Une autre rapporte : « Une fille a vu mon collier avec une étoile de David et m’a dit “Ne dis pas que t’es juive, X va t’assassiner” » Les étudiants juifs sont aussi la cible de propos qui tiennent de la théorie du complot, comme « c’est vous qui manipulez et contrôlez les médias ».

Le campus où « il y a le plus de problèmes »

Sur le campus de Menton, les étudiants juifs sont ostracisés et inquiets : ils ne sont plus conviés aux événements, et beaucoup ont des difficultés à trouver des partenaires lors de la réalisation de devoirs en groupe.

Le représentant de l’UEJF regrette que ce soit le campus « où il y a le plus de problèmes » parmi tous les sites de l’école. Interrogé, le service communication de Sciences Po répond : « Ce qui est certain, c’est que la situation est très compliquée sur le campus de Menton pour beaucoup d’étudiants juifs qui nous le font remonter. »

Ils ont alors investi une référente en charge de faire remonter les actes antisémites à la direction. Selon l’école, aucun incident rapporté par l’UEJF n’a fait l’objet d’un signalement. 
Des enquêtes internes ont été lancées par l’école, sur tous ses campus, mais aucune sanction n’a été appliquée à ce jour.

Clara Gisset

Source lejdd

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