Une enseignante menacée de mort par une élève dans un collège de Dreux

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Une adolescente de 12 ans a menacé de mort sa professeure d’histoire-géographie lors d’un cours abordant l’Islam dans un collège de Dreux. L’élève a fait référence à Samuel Paty. Une plainte a été déposée par l’enseignante.

Une professeure d’un collège de Dreux (Eure-et-Loir) a été menacée de mort par l’une de ses élèves de 12 ans durant un cours d’histoire-géographie, dans lequel l’enseignante abordait la question de l’Islam, vendredi 29 septembre 2023. Elle a déposé plainte pour apologie du terrorisme et un conseil de discipline doit se tenir dans le collège, rapporte Le Figaro .

Selon l’élève, l’enseignante aurait tenu des propos déplacés durant le cours. Ceux-ci n’auraient cependant pas porté sur la religion, mais sur le comportement de la collégienne.

« Si vos cours ne plaisent pas à des élèves, il pourrait vous arriver la même chose qu’à lui », lui aurait-elle répondu, en pointant du doigt une photo de Samuel Paty, l’enseignant d’histoire-géographie décapité en 2020 à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) après avoir fait voir en classe des caricatures du prophète Mahomet.

« Rien de grave » selon le procureur

L’adolescente aurait ensuite réitéré à plusieurs reprises ses propos durant le cours, puis devant l’équipe pédagogique. Elle a été entendue par la police au lendemain du dépôt de plainte. « Elle voulait vexer sa professeure. Elle ne pensait pas que son enseignante le prendrait aussi mal », a déclaré au Parisien Frédéric Chevallier, le procureur de la République de Chartres.

D’après le parquet, la collégienne, dont la famille n’est « pas du tout en instance de radicalisation », ne devrait pas être exclue de l’établissement à l’issue du conseil de discipline. Ainsi, pour Frédéric Chevallier, il n’y a « rien de grave », assurant que l’adolescente « a cité Samuel Paty, sans savoir réellement ce que cela impliquait ».

Les sanctions sur le plan pénal pourraient se limiter à une mesure de réparation pénale pour favoriser une prise de conscience.

Source lanouvellerepublique