Compagnie de Californie, relancée par son fondateur, multiplie les ouvertures

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Née en 1983 à Paris, la marque de sportswear Compagnie de Californie a été fondée par trois Français de retour de la côte Ouest des Etats-Unis, dont Serge Kraif, qui relance aujourd’hui ce label spécialiste des joggings et sweats en molleton. Un retour au premier plan qui devient familial, puisqu’il est épaulé dans cette reprise en main depuis fin 2022 par Julia, sa fille, qui s’occupe des volets commercial, digital et communication.

Après plusieurs mises en pause et redémarrages durant les décennies 90 et 2000, la marque avait été confiée à un licencié en 2018 par la famille Kraif, qui a donc choisi de reprendre en direct sa gestion il y a neuf mois. « C’est une marque qui a amené le vêtement de sport dans la rue, et qui a connu un succès immédiat auprès de toutes les générations, affirme Serge Kraif. Elle bénéficie encore d’une notoriété importante et rappelle des souvenirs aux gens, qui continuent d’acheter la marque pour eux, leurs enfants ou petits-enfants ».

Quelques boutiques auparavant gérées par le licencié ont été conservées, et d’autres ouvertures sont intervenues ces derniers mois pour étoffer le réseau, qui compte aujourd’hui 13 adresses en France. Des magasins ont ainsi levé le rideau à Juan-les Pins, à Neuilly-sur-Seine, à Paris (rue de la Pompe) et à Saint-Mandé. Le 15 septembre, une boutique a également ouvert au sein du centre commercial Beaugrenelle dans la capitale.

Serge Kraif, qui avait aussi fondé Waikiki en 1989 avant de la céder en 1995, entend aussi donner une aura internationale à Compagnie de Californie. Deux unités ont été installées à Tel Aviv en Israël et à Casablanca, au Maroc. « Nous allons nous implanter à Miami en décembre, et espérons aussi ouvrir à Istanbul en Turquie, ainsi qu’en Suisse, en Allemagne et en Belgique », énumère-t-il.

La marque a rouvert un showroom en début d’année au cœur du Sentier. Elle habille l’homme, la femme et l’enfant (du 4 ans au XXL) avec ses tenues décontractées déclinées dans une large palette de teintes unies, fabriquées en Turquie. De nouveaux designs ont été testés, avec des images du film Le Parrain par exemple, ou avec des lettrages gothiques. Il faut compter entre 89 et 119 euros pour un sweat, et de 69 à 99 euros pour un pantalon. « Nous avons conservé un très bon grade de qualité, avec beaucoup de détails qualitatifs au niveau des fermetures ou des broderies », expose Serge Kraif.

De plus, des pièces en maille rejoignent le vestiaire cet automne-hiver. Et des licences ont également été signées dans les catégories de la bagagerie, des produits scolaires et des sous-vêtements. Avec toujours en exergue ce logo de tête d’aigle rouge sur fond blanc.

« C’est une très belle marque qui a beaucoup de potentiel », conclut Julia Kraif, sans dévoiler le chiffre d’affaires de l’entreprise. Pour concrétiser ce nouvel élan, elle exposera ses modèles sur le prochain salon Who’s Next, en janvier prochain à la Porte de Versailles à Paris.

Marion Deslandes