Quand Hanouna (TPMP) donne la parole à de faux policiers de BRAV-M

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Quatre personnes encagoulées venues témoigner vendredi dans l’émission TPMP de Hanouna, présentées comme des membres de la BRAV_M, sont soupçonnées d’avoir usurpé leur fonction.
C’était le 1er avril le 31 mars, et pas de bol pour Hanouna, ce n’est pas passé : la fake a immédiatement été identifié. Quand le magicien Hanouna fait sortir de faux agents de la Brav-M de son chapeau, le show est assuré et promet de durer. La préfecture de police de Paris a annoncé vendredi 31 mars au soir l’ouverture d’une enquête administrative et la saisine de la justice après la présence de quatre personnes assurant être des membres de la très décriée unité de policiers à moto parisienne dans l’émission Touche pas à mon poste (TPMP) de Cyril Hanouna.

«Les premiers éléments en notre possession laissent à penser que ces personnes n’appartiennent pas à la Brav-M (Brigade de répression des actions violentes – motocycliste), a écrit la préfecture de police (PP) dans un message sur Twitter. En tout état de cause, le préfet de police ouvre une enquête administrative et saisit la procureure de la République de Paris», a affirmé l’institution dirigée par Laurent Nunez.

Touche pas à mon poste avait choisi de donner la parole à quatre membres de la BRAV-M (Brigade de répression de l’action violente motorisée), au cœur de nombreux débats sur leurs méthodes de maintien de l’ordre lors des manifestations contre la réforme des retraites. Elles ont expliqué que les personnes auxquelles elles avaient à faire face en manifestations étaient «des Black bloc déterminés à (les) tuer». Les «Black Bloc sont les pires ennemis des manifestants et nous, on est les meilleurs amis des manifestants», a dit l’une d’elles. «On a vraiment été créés pour aller chercher les éléments les plus radicaux et les plus violents», a-t-elle ajouté.

Mais après la diffusion de l’émission sur C8 vendredi soir, le Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) a, le premier, mis en doute l’appartenance de ces hommes à l’unité en question, accusant TPMP de ne pas avoir « procédé aux vérifications nécessaires pour éviter de faire parler ces guignols usurpateurs ».

Dans la foulée, la préfecture de police a annoncé l’ouverture de plusieurs procédures. « Le préfet de police ouvre une enquête administrative et saisit la procureure de la République de Paris. »

Un passage télévisé qui laisse aussi des questions après sa diffusion, notamment pour les spectateurs dont plusieurs ont décidé d’alerter l’Arcom (ex-CSA) sur les réseaux sociaux. Contestées ces dernières semaines, la BRAV-M et d’autres unités de police font d’ailleurs l’objet d’au moins 17 enquêtes pour lesquelles l’IGPN a été saisie, en lien avec les contestations contre le texte de réforme des retraites du gouvernement.

Avec divers titres de presse