La mairie de Lyon tente d’éviter le clash avec la communauté juive

Abonnez-vous à la newsletter

Une table ronde organisée le 1er février prochain crée des remous parmi la communauté juive lyonnaise. En cause : la venue de l’avocat terroriste  Salah Hamouri.

La mairie de Lyon a publié ce mardi 24 janvier un communiqué pour inviter, à l’occasion des 30 ans des accords de paix d’Oslo, à une table ronde « Regards sur la Palestine » le 1er février prochain. Parmi les invités, Salah Hamouri, présenté comme un « avocat franco-palestinien et défenseur des droits humains, (qui) viendra témoigner sur ses conditions de détention, dénoncées par de nombreuses ONG et représentants français ».

L’avocat franco-palestinien doit intervenir aux côtés du sociologue palestinien Abaher El Sakka, du président d’Amnesty International France Jean-Claude Samouiller et de Benoît Van Keirsbilck, directeur de Défense des Enfants International (DEI) Belgique.

Lyon accusé de « réécrire l’histoire des accords d’Oslo »

Mais la perspective de la venue de Salah Hamouri ne passe pas auprès de tout le monde, à commencer l’avocat lyonnais et ancien président du Crif et président d’honneur de la Licra, Alain Jakubowicz.

De même, l’enseignante Anne-Sophie Sebban-Bécache qui, dans un tweet, condamne la venue de l’avocat et en livre une biographie sans concession, sur la base d’éléments justement contestés par les soutiens Salah Hamouri.

En décembre 2022, Salah Hamouri avait été expulsé d’Israël, une décision que le ministère des Affaires étrangères avait condamnée, la qualifiant de « contraire au droit (…). Depuis sa dernière arrestation, la France s’est pleinement mobilisée, y compris au plus haut niveau de l’Etat, pour faire en sorte que les droits de M. Salah Hamouri soient respectés, qu’il bénéficie de toutes les voies de recours et qu’il puisse mener une vie normale à Jérusalem, où il est né, réside et souhaite vivre ».

« La France a également engagé de multiples démarches auprès des autorités israéliennes pour manifester de la manière la plus claire son opposition à cette expulsion d’un résident palestinien de Jérusalem-Est, territoire occupé au sens de la quatrième convention de Genève », poursuivait le communiqué officiel.

Déplacement en Israël « dans les prochains mois »

Salah Hamouri a été condamné en mars 2022 à trois mois de détention administrative, mesure controversée permettant à Israël d’incarcérer des suspects sans accusation formelle. Il était soupçonné par Israël de liens avec le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), organisation jugée terroriste par l’Etat hébreu et l’Union européenne, ce que l’intéressé nie.

Plusieurs associations et ONG ont milité en sa faveur tandis que l’annonce de sa venue à Lyon, à peine connue, a soulevé un vent d’indignation parmi des représentants de la communauté juive ou auprès de différents élus de droite. La Région s’est elle aussi immiscée dans le débat, invoquant les « valeurs républicaines » et invitant « le maire de Lyon aux plus grandes précautions ».

Désireuse d’éviter de voir une polémique enfler d’ici au 1er février la Ville indique donc « que soucieuse de maintenir et d’entretenir ce dialogue permanent et cette écoute de part et d’autre, une délégation de la municipalité se rendra en déplacement en Israël dans les prochains mois ».

Source tribunedelyon

Signez la pétition sur change.org pour demander l’annulation de cette réunion, a laquelle sont également prévus Jean-Claude Samouillet, président d’Amnesty International, « grands amis » d’Israël et Christian Velud, initiateur d’un partenariat avec les universités de Téhéran.

1 Comment

  1. OUI c’est scandaleux, et non moins scandaleux, les ONG Amnesty international et autres. Aucune illusion sur le maire de Lyon, idéologue, et simpliste, culturellement nul.

Les commentaires sont fermés.