La première femme présidente de la Cour d’appel militaire de Tsahal prête serment

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Deux juges militaires très expérimentées qui avaient été promues à des grades supérieurs ont prêté serment dimanche à la résidence du président.

C’était la troisième fois que leur cérémonie de prestation de serment était prévue. Aux deux occasions précédentes, elle avait été reportée car l’un des participants avait été infecté par le COVID-19. Même à cette occasion, le président sortant de la Cour d’appel militaire, le major-général Doron Piles n’a pas pu y assister pour cause de COVID.

La générale Orli Markman a été officiellement nommée présidente de la Cour d’appel militaire de Tsahal et promue générale de division par le ministre de la Défense Benny Gantz et le chef d’état-major Aviv Kohavi, et la colonelle Maya Goldschmidt a été nommée juge à la Cour d’appel militaire. Le président Isaac Herzog dont le discours a ouvert la cérémonie, n’a pas pu s’empêcher de s’exclamer « Enfin! ».

Markman, qui est la première femme à être nommée à ce poste, a mis fin à un dernier tabou. Après Esther Hayot présidente de la Cour suprême, Gali Baharav-Miara procureure générale c’est donc encore une femme qui rejoint les plus hauts postes du pays.

Markman, qui est la petite-fille de survivants d’Auschwitz, a déclaré que lorsque ses grands-parents étaient dans le camp de la mort, ils n’auraient pas pu imaginer l’État démocratique d’Israël dans lequel un membre de leur famille participerait à une cérémonie de ce type. Le rôle d’un juge, dit Markman, est de défendre les éléments les plus vulnérables de la société. Elle a rappelé que lorsque Dalia Dorner a été la première femme à siéger au tribunal militaire, elle a statué que tous les enfants, quel que soit leur statut social, avaient droit à une éducation.

Herzog a noté que tous les juges militaires israéliens ont été exceptionnels et ont traité les questions les plus complexes et les plus sensibles. L’accomplissement des devoirs militaires, a souligné Herzog, ne permet pas de s’écarter des valeurs humaines, et les juges sont souvent appelés à statuer sur des questions dans lesquelles il y a eu conflit entre le devoir militaire et ces valeurs.

Herzog, Gantz et Kohavi ont bien précisé que Markman et Goldschmidt ont été choisies en raison de leurs résultats exceptionnels et non parce qu’elles sont des femmes, bien que leurs réalisations serviront à inspirer et à encourager d’autres femmes soldats et femmes en général.

Line Tubiana avec jpost