Un membre du Hezbollah recherché par le FBI américain pour son implication dans le détournement d’un vol de la compagnie TWA vers Beyrouth en 1985 est décédé d’un cancer, a annoncé samedi à l’AFP l’un de ses proches.
Ali Atoui faisait partie d’une liste de trois personnes recherchées par le Bureau fédéral d’investigation pour leurs liens avec le détournement du vol TWA 847 vers Beyrouth le 14 juin 1985, une opération durant laquelle un marin américain, Robert Stethem, avait été torturé puis tué.
« Ali Atoui est décédé d’un cancer », a confirmé ce proche à l’AFP après avoir requis l’anonymat, et sans fournir plus de détails. Le lieu de résidence du membre du parti chiite libanais était toujours inconnu au moment de son décès. Le Hezbollah a, pour sa part, annoncé qu’il recevait les condoléances samedi dans la banlieue sud de Beyrouth, qualifiant Ali Atoui comme l’un de ses « hommes loyaux ».
Le vol TWA 847 effectuait une liaison Le Caire-San Diego avec des arrêts à Athènes, Rome, Boston puis Los Angeles. Il avait été détourné vers Beyrouth le 14 juin 1985 après avoir décollé d’Athènes. Durant 17 jours, le pilote, John Testrake, avait été forcé à sillonner la Méditerranée avec ses 153 passagers et membres d’équipage. Il avait relié Beyrouth à Alger, et avait atterri dans la capitale libanaise à trois reprises avant d’être autorisé à s’arrêter définitivement.
Les preneurs d’otages réclamaient la libération de musulmans chiites détenus par Israël à l’époque. Le 15 juin 1985, au cours du premier arrêt à Beyrouth, l’un des passagers, un membre de l’US Navy âgé de 23 ans, le marin Robert Stethem, avait été violemment frappé, puis abattu d’une balle à la tête à bout portant, avant que son corps ne soit jeté sur le tarmac de l’aéroport de Beyrouth.
Les Etats-Unis avaient offert une récompense allant jusqu’à cinq millions de dollars pour toute information sur Ali Atoui et son rôle dans la planification et l’exécution du piratage. La justice américaine l’avait condamné à plusieurs peines, notamment pour piratage de l’air menant à un meurtre, ainsi que pour avoir déposé un engin destructeur à bord d’un avion.
Le Hezbollah, créé en 1982 avec le soutien de l’Iran dans le cadre de la lutte contre l’occupation israélienne du Liban, a accru son influence dans le pays du Cèdre, où il est le seul à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990. Il mène, en outre, des opérations militaires dans la région, notamment en Syrie, en soutien au régime de Bachar el-Assad, ou encore en Irak et au Yémen aux côtés des rebelles houthis. Une dizaine de pays, avec à leur tête les États-Unis, considèrent le parti chiite comme un groupe terroriste. C’est dans ce cadre que Washington impose régulièrement des sanctions à des cadres et membres du parti, ainsi qu’à des personnes considérées comme lui apportant un soutien financier et logistique.
Pour comprendre à quel point ces terroristes du Hezbollah sont détestés par les libanais auxquels ils n’ont amené que les larmes, les deuils et le sang, voici quelques commentaires que l’on trouve après cet article : « L’enfer se réjouit, el le Liban aussi. », « Autant en emporte le vent… », « Le Hezbollah va ériger une statue de ce terroriste sur le tarmac de l’aéroport de Beyrouth. », « RIP le Marine américain assassiné . Seul commentaire à cet article. », « Un saint de plus… ». Seul le sixième est élogieux envers cette pourriture, et cela montre bien l’ambiance du pays.
Avec lorientlejour