La fresque réalisée en hommage à Ahmed Merabet, policier tué lors des attentats de Charlie Hebdo, a été une nouvelle fois vandalisée à Paris dimanche 24 novembre 2024.
Un acte de vandalisme et une vague d’indignation. Le week-end dernier, une fresque en hommage à Ahmed Merabet, policier tué par les frères Kouachi lors des attentats contre Charlie Hebdo en 2015, a été dégradée à Paris. L’œuvre se trouve non loin des anciens locaux de la rédaction, sur le boulevard Richard-Lenoir, dans le 11ᵉ arrondissement. Cette dernière avait déjà subi des actes de vandalisme auparavant.
« Je suis Gaza »
Dimanche 24 novembre 2024, l’artiste C215, auteur de la fresque, a relayé sur X une photo où l’on voit le nom du policier barré d’un trait bleu. Au lieu de « Je suis Ahmed », un « Je suis Gaza a été tagué à la peinture blanche ». L’artiste a indiqué dans sa publication revenir mercredi soir pour restaurer l’œuvre.
Pendant ce temps, quelqu’un s’est cru intelligent de remplacer « Je suis Ahmed » par « Je suis Gaza » sur la fresque représentant le policier Ahmed Merabet à l’endroit ou il fut abattu, faisant sien, espérons sans le savoir, l’une des revendications des terroristes de l’attentat de… pic.twitter.com/yBWjcV0BBE
— C215 ⚔️ (@christianguemy) November 24, 2024
« S’attaquer à sa mémoire, c’est insulter la République »
Les faits ont suscité l’indignation de plusieurs syndicats policiers. « Écœurant. Les auteurs de cette immondice sont le pendant bourgeois des terroristes qui ont assassiné notre collègue et ami » a publié Linda Kebbab, secrétaire nationale du syndicat policier Un1té. « S’attaquer à sa mémoire, c’est insulter la République et ceux qui la défendent », a de son côté réagi Fabien Vanhemelryck du syndicat Alliance.
La fresque déjà vandalisée
Ces dégradations sur cet hommage réalisé sur le lieu où le policier a été abattu ne sont pas nouvelles. En 2020, une inscription « C’est vous les terroristes » avait recouvert l’œuvre réalisée au pochoir sur un boîtier électrique. Même chose l’année suivante, où le mot « bicot » avait été tagué. À chaque fois, Christian Guémy, alias C215, avait dû restaurer la fresque.
Par Antoine Blanchet