Quelques heures seulement après des frappes israéliennes sur l’Iran samedi, des habitants de Tel-Aviv, capitale économique du pays, se disent « inquiets, mais pas plus que ça » malgré les menaces d’escalade entre le deux pays ennemis.
En cette matinée ensoleillée de shabbat, les terrasses de la promenade en bord de mer qui s’étend le long de la côte méditerranéenne sont remplies alors que sur la plage, les parties de beach-volley sont endiablées.
« C’est difficile de dire ce que nous apportera l’avenir », soupire Yaniv Chen, qui profite du sable fin. « En général, on est inquiets mais pas plus que ça » malgré « le chaos ambiant », dit à l’AFP cet homme de 42 ans. « Vu la situation actuelle, rien de ce qui pourrait arriver ne me surprendra mais je refuse de vivre dans la peur ».
Comme la plupart des promeneurs interrogés, Sagi Kawaz approuve les frappes israéliennes sur l’Iran en représailles aux quelque 200 missiles iraniens tirés sur le territoire le 1er octobre. « Je pense que nous avons fait ce que nous étions censés faire et c’était juste et bien mené », affirme l’homme de 55 ans.
Maillot de sport blanc-bleu frappé de l’étoile de David sur les épaules, il estime que les Israéliens ne « devraient pas s’inquiéter » car, grâce à son armée, le pays pourra « avoir une réponse adéquate à chaque attaque qui surviendra ».
Balade à vélo
Il rappelle que la guerre que se livrent l’Ukraine et la Russie dure près de trois ans et que celle menée par l’armée dans la bande de Gaza contre le Hamas palestinien, allié de l’Iran, depuis le 7 octobre 2023, « pourrait aussi durer très longtemps ».
Un autre promeneur, Israël Cohen, pense que le cycle d’attaque-riposte qui dure depuis début avril entre l’Iran et Israël va continuer. « D’après leur dernière réponse (de l’Iran), je pense que oui, il y en aura une, mais j’espère que non et je suis sûr qu’ils n’oseront pas faire quoi que ce soit qui nuirait à Israël », dit-il.
D’autres, comme Yossi Yaïsh, fait mine de ne pas s’intéresser à l’actualité du jour. « Nous avons entendu parler de l’attaque ce matin mais nous faisons ce qu’on fait d’habitude, notre balade à vélo tous les samedis », lâche cet homme de 65 ans, bandana sur la tête et habillé d’un survêtement aux couleurs nationales. Il se dit toutefois optimiste pour l’avenir: « Je crois qu’avec (l’attaque israélienne), cela va s’arrêter, la réponse a été proportionnelle et les choses vont avancer ».