Une stèle en mémoire de Pierre Mendes France taguée à Marseille

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Sur la stèle érigée dans la ville en hommage à l’ancien ministre, le mot « homme » a été rayé et le mot « chien » tracé au-dessus à la peinture blanche. Son petit fils dénonce un acte antisémite.

Une stèle en mémoire de Pierre Mendès France a été taguée à Marseille, un acte dénoncé dimanche comme antisémite par le petit-fils de l’ancien chef du gouvernement. Sur la stèle « promenade de la plage Pierre Mendès France, homme d’Etat 1907-1982 », le mot « homme » a été rayé et le mot « chien » tracé au dessus à la peinture blanche.

Sur le réseau social X, Tristan Mendes France, petit-fils de l’homme politique, qui fut plusieurs fois ministre et chef du gouvernement de juin 1954 à février 1955, a posté une photo de la stèle taguée, avec ce commentaire : «On m’informe de cet acte de vandalisme sur une plaque portant le nom de mon grand-père à Marseille. Vue l’atmosphère, peu de doute sur son caractère antisémite. »

Deuxième acte de vandalisme en quatre jours

En réponse à ce post, le maire divers gauche de la deuxième ville de France, Benoît Payan, a « condamné avec la plus grande fermeté tous les actes antisémites qu’ils soient à Marseille ou ailleurs ».

« Les services de la ville sont mobilisés et je saisis le Procureur de la République. Vous avez tout notre soutien », a-t-il ajouté, toujours sur le même réseau social.

Jeudi, le parquet de Marseille avait ouvert une enquête après la découverte d’un tag sur le mur d’enceinte d’une synagogue d’un quartier de la ville, représentant une croix gammée (à trois branches seulement) mélangée à une étoile de David, avec l’acronyme NSDAP, celui du parti nazi allemand.

Les trois premiers mois de l’année ont connu une flambée des actes antisémites en France sur fond du conflit israélo-palestinien, avec une augmentation de +300% (à 366 recensés), selon le Premier ministre Gabriel Attal.

Mercredi, une enquête a été ouverte par le parquet de Paris après que des mains rouges ont été taguées sur le «Mur des Justes» à l’extérieur du Mémorial de la Shoah dans la capitale.