Un homme, Benjamin Cohen, a été massivement présenté comme étant celui de l’attaquant de samedi 13 avril. Il n’en est rien.
En marge de l’attaque au couteau dans un centre commercial de Sydney, en Australie, qui a fait six morts et plusieurs blessés samedi 13 avril au matin, plusieurs noms, présentés à tort comme étant ceux de l’assaillant, ont été massivement partagés sur les réseaux sociaux australiens, mais aussi francophones. Notamment celui de Benjamin Cohen, un étudiant juif de la région de Sydney, qui n’a rien à voir avec l’agression.
La police australienne a rapidement communiqué pour expliquer que «rien» ne suggérait un éventuel motif terroriste, parlant d’abord d’un attaquant de 40 ans avant de préciser que ce dernier, Joel Cauchi, souffrait de «problèmes de santé mentale».
Des relais de désinformation rapidement activés
Avant cette confirmation, et comme souvent lors des attaques de ce type, des spéculations ont inondé les réseaux sociaux. Différents relais de désinformation ont rapidement publié des posts, notamment sur X (anciennement Twitter), suggérant de façon plus ou moins affirmative que l’attaquant serait un homme juif ou un «sioniste pro-israël», certains comparants l’attaquant à une photo tirée des réseaux sociaux de Benjamin Cohen.
Parmi ces relais : Syrian Girl, un compte de désinformation soutenant le régime russe et le dictateur syrien Bachar al-Assad, coutumier du partage de fausses informations antisémites et critiques d’Israël, ou encore Simeon Boikov derrière le pseudo Aussie Cossack, un collaborateur de Sputnik proche des sphères pro-Kremlin. Tous deux se trouveraient en Australie.
Publication de son nom et de ses photos
Une affirmation hautement virale (plusieurs dizaines de milliers de posts sur X, certains avec des centaines de milliers de vues) également reprise par la chaîne australienne 7 News – ce qui a été perçu comme une confirmation. Cette dernière a depuis supprimé cette fausse information de ses canaux, mais la mention de «l’attaquant Benjamin Cohen» dans le cache de Google, notamment dans la description de certains segments de l’antenne, est encore accessible.
Le jeune étudiant en science informatique faussement accusé explique avoir été inondé de messages après la publication de son nom et de ses photos en ligne. Le président de l’association juive australienne s’est aussi fait l’écho du démenti du jeune homme sur la chaîne Sky News Australia, tout en soulignant que certaines victimes de l’attaque font partie de la communauté juive.
par Service Checknews