Après les événements survenus à Sciences Po Paris lors d’une mobilisation propalestinienne, Eli et Aurélien, fondateurs du MEJF (Mouvement des Étudiants Juifs Français), alertent sur la menace pesant sur les étudiants juifs. Et relaient les témoignages de plusieurs d’entre eux.
«Sioniste » : c’est par cette accusation infamante que les étudiants juifs de Sciences Po Paris ont été accueillis mardi 12 avril dans l’amphithéâtre Boutmy de l’établissement, rue Saint-Guillaume.
Sciences Po, toi qui as donné de si grands noms à la France – George Pompidou, Simone Veil… pour ne citer qu’eux – te voilà aujourd’hui revêtu du drapeau palestinien et enraciné dans la gauche la plus radicale, corroborant ainsi les propos de l’ex-directeur de l’IEP de Paris, Mathias Vicherat : « Toutes les universités en sciences sociales de France et de Navarre sont de gauche ».
Depuis le 7 octobre, les Juifs ou plutôt les sionistes – c’est plus acceptable – sont la cible favorite de ce totalitarisme. Charles, étudiant à Sciences Po, nous confie qu’il passe sous silence le fait d’être juif en raison de l’antisémitisme devenu banal dans les conversations et sur les groupes WhatsApp des promotions.
Cracher sur le sioniste n’a jamais été aussi vertueux ; le faire dans un amphithéâtre pris d’assaut mardi 12 mars par une soixantaine d’individus avec pour hymne « Pour l’honneur de la Palestine, et pour ceux qu’on assassine, même si Sciences Po ne veut pas, nous, on est là ! », fut même pour ces étudiants un acte de résistance extraordinaire digne des partisans…
La première conférence organisée dans l’amphithéâtre occupé avait pour intitulé « Judéités et antisionisme ». Le but savant était d’y exposer le bon Juif, c’est-à-dire celui qui renonce à un État légitime et protecteur et accepte bien sagement sa turpitude d’antan. Or, ces wokes, à leur grand désarroi, savent pertinemment que les Juifs ne rentrent plus dans ce jeu. D’ailleurs, ils ont tenté d’éviter leur présence en vérifiant si la liste des inscrits ne comprenait pas quelques noms à consonance juive, comme nous l’a indiqué Pierre, étudiant à Sciences Po.
Nombre d’étudiants nous disent avoir peur de retourner à Sciences Po
Une étudiante a essayé d’entrer mais s’est vue rejetée aux mots de : « Ne la laissez pas entrer, c’est une sioniste », que nous traduisons sans hésiter par « Ne la laissez pas entrer, c’est une Juive ».
Depuis mardi, nombre d’étudiants, comme Charles et Victor, nous disent avoir peur de retourner à Sciences Po et se sentent abandonnés par l’administration, comme l’illustre son lâche communiqué initial de condamnation, où l’absence des mots « antisémitisme » et « juif » est profondément indécente. Cette lâcheté dans les mots est, en définitive, à l’image du discours médiatique actuel, qui se refuse à dire que l’antisémitisme en France est la conséquence naturelle d’un mariage contre-nature entre l’expansion d’un Islam conquérant et de feu la Nupes.
Soyez fiers d’être français et juifs et ne baissez jamais les yeux !
Ce « nouvel antisémitisme », pour reprendre les mots de maître Gilles-William Goldnadel, est rendu possible par la lâcheté de nos politiciens mais aussi par la naïveté de certaines institutions ou associations « représentatives » des Français juifs, telle l’UEJF, qui, la veille de la prise d’assaut de Sciences Po, n’hésitait pas à signer une tribune étudiante contre « l’extrême droite » aux côtés des jeunes Insoumis et de Student for Justice in Palestine.
A présent, nous, Mouvement des Etudiants Juifs Français, tenons à apporter tout notre soutien aux étudiants juifs de Sciences Po ainsi qu’à tous ceux qui subissent chaque jour dans les facs françaises – devenues pour certaines des ZAD au lieu d’être des sanctuaires du savoir – les intimidations et les menaces de ces militants de la fameuse « Palestine », qu’ils ne savent même pas situer sur une carte.
Soyez donc fiers face à la haine et au recul de la pensée, comme nous l’avons toujours été dans l’Histoire. Soyez fiers d’être français et juifs et ne baissez jamais les yeux !
j’avais commencé à lire et avec sympathie vu le titre mais j’ai zappé aussitôt que j’ai vu qu’il était question du nommé Pompidou (l’homme qui se vantait de son aversion-sic pour la Résistance) parmi les… « grands noms donnés à la France » : mon dieu, quelle horreur