Une rue de Périgueux renommée en hommage au résistant Rolph Hammel

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La rue du Gymnase à Périgueux a été renommée rue Rolph Hammel ce vendredi 23 février à l’occasion du 81ᵉ anniversaire des rafles de février 1943, en présence du grand rabbin de France.

Une rue de Périgueux porte désormais le nom de Rolph Hammel. La rue du Gymnase a été rebaptisée en hommage à ce résistant, fondateur de la communauté juive de Périgueux. Il s’était réfugié en Dordogne en 1939 après avoir quitté Strasbourg et l’Est de la France. Rolph Hammel avait organisé un système pour alerter les personnes juives qui allaient être arrêtées et il avait aidé certaines personnes arrêtées à s’évader.

81e anniversaire des rafles de février 1943

Rolph Hammel était resté en Dordogne après la Seconde Guerre Mondiale. Il avait fondé à Périgueux la robinetterie Hammel et avait présidé l’association cultuelle israélite de Périgueux. Il est mort en 2006, à l’âge de 94 ans.

La nouvelle plaque a été dévoilée ce vendredi 23 février à l’occasion de la commémoration des rafles de février 1943. À l’époque, en représailles à la mort de deux officiers nazis à Paris, plus de 120 juifs étrangers avaient été raflés en Dordogne par l’État français et enfermés dans le gymnase Sécrestat avant d’être déportés. Il s’agissait de réfugiés russes, allemands, polonais et autrichiens.

En présence du grand rabbin de France

Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, est venu lui-même inaugurer le nouveau nom de cette rue, en présence de 200 personnes : des élus, des membres de la famille de Rolph Hammel, des membres de la communauté juive de Dordogne, d’anciens salariés de la robinetterie Hammel. « On aurait pu mettre tellement de choses sur cette plaque », a-t-il déclaré dans son discours, en référence à la plaque de la rue, sur laquelle, sous le nom de Rolph Hammel, figure l’inscription « résistant ».

Cette inscription du nom de Rolph Hammel dans les murs de Périgueux, la « ville d’ancrage de toutes ses espérances », est une façon « de reconnaître l’engagement d’un simple citoyen, tout au long de sa vie. Ce n’est pas qu’un moment de sa vie qui a été distingué, c’est toute sa vie. Au-delà des actes de résistance, il a ensuite continué à espérer en l’homme, il a fondé une famille, il a aimé, il a relancé une entreprise », a détaillé le grand rabbin de France.

De Charlotte Jousserand , Marie-Astrid Guégan