Freeze Corleone visé par une enquête pour « apologie du terrorisme »

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Dans sa chanson « Haaland », le rappeur français semble faire allusion à l’attentat sur la promenade des Anglais, qui a fait 86 morts et des centaines de blessés le 14 juillet 2016.

Plusieurs élus locaux avaient fait part de leur indignation sur les réseaux sociaux. Le parquet de Nice a ouvert une enquête préliminaire pour « apologie du terrorisme » à l’encontre du rappeur Freeze Corleone, qui semble évoquer dans une nouvelle chanson l’attentat commis le 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais, a déclaré le procureur, samedi 10 février.

Dans la chanson Haaland, interprétée en duo avec le rappeur Luciano et sortie jeudi, un passage semble faire allusion à l’attentat de Nice, qui a fait 86 morts et des centaines de blessés. « En défense j’suis Kalidou, t’es Lenglet. Burberry comme un grand-père anglais. J’arrive dans l’rap comme un camion qui bombarde à fond sur la… », rappe Freeze Corleone sans terminer sa phrase, dans une référence implicite au mode opératoire du terroriste et au lieu de son acte, la promenade des Anglais.

Une association de victimes « horrifiée »

« Il s’agit d’une enquête prise d’initiative », a précisé le procureur de Nice. Le fondateur de l’association de victimes Life for Nice, se disant « horrifié », avait de son côté chargé son avocat de déposer une plainte pour apologie du terrorisme.

Eric Ciotti, président de LR et député de la 1ère circonscription des Alpes-Maritimes, a estimé sur X (ex-Twitter) qu’une « nouvelle étape vers l’infâme a été franchie ». Le maire de Nice, Christian Estrosi, a évoqué sur le réseau social Threads « une provocation ignoble ».

Figure marquante du rap français, Freeze Corleone avait déjà fait l’objet d’une enquête en 2020 pour « provocation à la haine raciale » après la diffusion de clips contenant notamment des paroles telles que « J’arrive déterminé comme Adolf dans les années 30 » ou « tous les jours RAF [abréviation de « rien à foutre’] de la Shoah ». L’enquête avait finalement été classée sans suite, mais il avait été lâché par son label Universal Music, qui avait dénoncé des « propos racistes inacceptables ».