La communauté juive salue Robert Badinter, un homme de bien

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Les représentants de la communauté juive de France ont rendu hommage à Robert Badinter, vendredi 9 février, après l’annonce de son décès. Ils ont salué la mémoire d’un « grand homme », « profondément français » et « résolument juif ».

Plusieurs représentants de la communauté juive ont salué vendredi 9 février la mémoire d’un « grand homme », après la mort de Robert Badinter, « profondément français » et « résolument juif », dont plusieurs parents avaient péri dans la Shoah.

« Avec la disparition de Robert Badinter, la France perd l’une de ses dernières grandes consciences morales », a affirmé sur X (ex-Twitter) Yonathan Arfi, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). « Profondément français, résolument juif, Robert Badinter avait plus que quiconque la passion de la République », a-t-il ajouté.

« Tristesse infinie »

Robert Badinter est mort le jour anniversaire de la rafle de la rue Sainte-Catherine à Lyon, le 9 février 1943, au cours de laquelle son père a été arrêté avant d’être déporté.


« Cette histoire singulière a fait de lui un grand homme, un mensch (“un homme de bien” en yiddish, NDLR), lui qui a dédié sa vie pour celle de tous les autres, pour les droits de l’homme et les libertés », a affirmé le grand rabbin de France Haïm Korsia, en disant sa « tristesse infinie ».

Le président du Consistoire central de France Élie Korchia a salué la mémoire de l’« une des figures les plus emblématiques » du pays. Pour le président du Fonds social juif unifié (FSJU) Ariel Goldmann, « la France perd un de ses fils les plus valeureux » et le judaïsme « un de ses princes les plus distingués ».

Né dans une famille juive

L’ancien garde des sceaux de François Mitterrand est né dans une famille juive arrivée en France en 1919 et originaire de Bessarabie (en actuelle Moldavie, NDLR). Il a perdu son père, son oncle et sa grand-mère paternelle dans la Shoah.


Au-delà de la communauté juive, les gardiens de la mémoire ont aussi réagi : la Fondation pour la mémoire de la Shoah a salué « avec une grande émotion » la mémoire de Robert Badinter, « enfant caché, devenu avocat puis ministre, père de l’abolition de la peine de mort ».

Source la-croix