Les représentants de la communauté juive de France ont rendu hommage à Robert Badinter, vendredi 9 février, après l’annonce de son décès. Ils ont salué la mémoire d’un « grand homme », « profondément français » et « résolument juif ».
Plusieurs représentants de la communauté juive ont salué vendredi 9 février la mémoire d’un « grand homme », après la mort de Robert Badinter, « profondément français » et « résolument juif », dont plusieurs parents avaient péri dans la Shoah.
Avec la disparition de Robert Badinter, la France perd l’une de ses dernières grandes consciences morales.
Robert Badinter nous quitte symboliquement un 9 février, date anniversaire la rafle de la rue Sainte-Catherine à Lyon le 9 février 1943, au cours de laquelle son père fut… pic.twitter.com/rEMaHpj2DQ
— Yonathan Arfi (@Yonathan_Arfi) February 9, 2024
« Avec la disparition de Robert Badinter, la France perd l’une de ses dernières grandes consciences morales », a affirmé sur X (ex-Twitter) Yonathan Arfi, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). « Profondément français, résolument juif, Robert Badinter avait plus que quiconque la passion de la République », a-t-il ajouté.
Avec Robert Badinter, la France perd un géant, immense juriste, avocat et homme d’État. Je perds un ami intime, un compagnon de luttes, de victoires, de conversations littéraires et de moments intenses. pic.twitter.com/EnrsiNmspy
— Jacques Attali (@jattali) February 9, 2024
« Tristesse infinie »
Robert Badinter est mort le jour anniversaire de la rafle de la rue Sainte-Catherine à Lyon, le 9 février 1943, au cours de laquelle son père a été arrêté avant d’être déporté.
Cette histoire singulière a fait de lui un grand homme, un Mensch,lui qui a dédié sa vie, pour celle de tous les autres, pour les droits de l’homme et les libertés.Homme de combat et de valeurs, la France lui doit d’incomparables accomplissements qui font aujourd’hui notre fierté
— Haïm Korsia (@HaimKorsia) February 9, 2024
« Cette histoire singulière a fait de lui un grand homme, un mensch (“un homme de bien” en yiddish, NDLR), lui qui a dédié sa vie pour celle de tous les autres, pour les droits de l’homme et les libertés », a affirmé le grand rabbin de France Haïm Korsia, en disant sa « tristesse infinie ».
Avocat, garde des Sceaux, homme de l’abolition de la peine de mort. Robert Badinter ne cessa jamais de plaider pour les Lumières. Il était une figure du siècle, une conscience républicaine, l’esprit français. pic.twitter.com/3IJ9jekLSd
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) February 9, 2024
Le président du Consistoire central de France Élie Korchia a salué la mémoire de l’« une des figures les plus emblématiques » du pays. Pour le président du Fonds social juif unifié (FSJU) Ariel Goldmann, « la France perd un de ses fils les plus valeureux » et le judaïsme « un de ses princes les plus distingués ».
Stupeur et tristesse d’apprendre la mort de ce géant qu’était Robert #Badinter .
La France 🇫🇷 perd un de ses fils les plus valeureux .
Le Judaïsme perd un de ses princes les plus distingués .
Condoléances affectueuses à Élisabeth , à Judith, Simon et Benjamin.
Le @fsju et la…— Ariel Goldmann (@GOLDMANNAriel) February 9, 2024