Nir Shani est un survivant de l’attaque du kibboutz de Beeri. Un mois après le drame, il revient pour la première fois sur les lieux. Ce père de famille ne peut cacher son émotion. Reportage.
Nir Shani a beaucoup hésité avant de reprendre cette route, celle qui le ramène avec sa fille au kibboutz Beeri. Nir Shani est un survivant de l’attaque du 7 octobre. Il revient chez lui pour la première fois. Il y a un mois, les terroristes tirent sur sa porte à la Kalachnikov. Ils traquent des habitants et mettent le feu aux maisons. À leur arrivée, il se réfugie dans une pièce blindée. Les miliciens du Hamas comprennent que Nir Shani s’est barricadé. Ils tentent alors de l’atteindre par la bouche d’aération.
Un fils kidnappé
« Il y en a un qui a grimpé [jusque dans la bouche d’aération], il essayait de me voir avec une lampe de poche. Puis, il a mis le feu au pied de la porte. J’ai pu fermer l’entrée d’air et ne pas suffoquer« , raconte-t-il. Dix heures plus tard, l’armée israélienne le libère enfin. Revenir au kibboutz, c’est aussi revenir sur les traces de son fils. Ce samedi 7 octobre, il est avec sa sœur chez sa mère, qui habite elle aussi à Beeri. Les miliciens du Hamas les menacent avec leurs armes. L’adolescent est kidnappé. Depuis un mois, sa famille n’a aucune preuve de vie.
A. Vahramian, S. Yassine, M. Benoliel