Alors qu’environ 200 personnes sont estimées avoir été prises en otage par le Hamas le 7 octobre dernier, un père de famille a partagé à la télévision américaine le dernier coup de téléphone reçu de sa fille. Un témoignage de l’horreur vécu au festival de musique israélien.
Un appel déchirant. Ilan Regev, un père de famille dont les deux enfants, Maya, 21 ans, et Itay, 18 ans, sont, selon l’armée israélienne, retenus en otage depuis le 7 octobre par le Hamas, a partagé sur la chaîne de télévision américaine CNN le dernier coup de téléphone qu’il a reçu de sa fille. Un condensé de l’horreur qu’ils ont vécu au festival de musique près de Gaza.
On m’a tiré dessus »
« On m’a tiré dessus, on m’a tiré dessus, papa », crie Maya, dans l’enregistrement. Près de la journaliste américaine recueillant son témoignage, le père éclate en sanglots, son smartphone à la main. Émue, son épouse et mère de ses enfants Mirit à ses côtés ferme les yeux de douleur.
« Il est en train de nous tuer, papa, il est en train de nous tuer », s’affole ensuite Maya, incapable de dire précisément où elle se trouve, malgré les demandes répétées de son père, fou d’inquiétude.
« Trouve un endroit où te cacher »
« Cache-toi. Trouve un endroit où te cacher », conseille Ilan. « Papa, je t’aime. On est dans la voiture, on ne peut pas partir », lui répond sa fille, alors qu’elle tente de fuir. « Je viens dans ta direction », lui promet Ilan, en répétant à Maya de lui envoyer sa localisation exacte.
Des cris de peur ou de douleur s’ensuivent pendant quelques secondes, un moment déchirant pour Ilan. Le père de famille éclate une nouvelle fois en sanglots et se prend le visage dans les mains, avant de rester silencieux, se sachant impuissant face aux souffrances de la jeune femme.
Son épouse tente comme elle peut de le réconforter, posant une main sur son épaule et lui donnant un verre d’eau. Un moment douloureux, mais que le couple estime nécessaire, afin que « le monde entende et sache » ce qu’il s’est passé et prenne conscience de l’horreur vécue par de nombreuses familles.