Le parquet de Paris a ouvert une enquête après des menaces d’attentat proférées contre la synagogue Berith Chalom, dans le 9e arrondissement de la capitale.
La synagogue Berith Chalom a été visée par des menaces d’attentat, rapporte Le Parisien ce mardi 3 octobre. Le lieu de culte, situé rue Saint-Lazare dans le 9e arrondissement de Paris, a reçu un message vocal très inquiétant, samedi, sur son répondeur téléphonique : « Sur le Coran de La Mecque, je vais venir avec une ceinture explosive dans votre synagogue et tout faire sauter. » L’auteur des menaces a également parlé de manière confuse de l’assassinat du professeur Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine en 2020. La Palestine a aussi été évoquée.
D’où l’appel a-t-il été passé ?
Ce mardi, une plainte a été déposée par le responsable du lieu de culte. Il avait déjà contacté la police le jour de la découverte de cette menace. Les enquêteurs ont rapidement demandé à l’opérateur SFR d’identifier le titulaire de la ligne à l’origine de ces propos. Le suspect a été localisé à Marseille, dans les Bouches-du-Rhône. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour « menaces de mort matérialisée aggravée par le fait qu’elles ont été commises en raison de la religion » et « menaces de destruction dangereuse pour les personnes ». Le commissariat du 9e arrondissement est chargé des investigations.
Des menaces « dans un contexte de fêtes juives »
Le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), Yonathan Arfi, a réagi en rappelant que ces menaces « s’inscrivent dans un contexte de fêtes juives dont Yom Kippour et Roch Hachana ». D’après lui, d’autres menaces ont été proférées à l’égard d’autres synagogues et de la communauté juive. Ces atteintes, « symptomatiques de l’antisémitisme de ces derniers temps », pourraient même avoir été motivées par le récent appel d’Al-Qaïda, relate Le Parisien. Il y a une quinzaine de jours, l’organisation terroriste a menacé la France et la Suède de commettre des attentats. La maire (Horizon) du 9e arrondissement de Paris, Delphine Bürkli, a fait savoir que « tous les moyens sont mis en œuvre pour protéger les lieux de culte ». « On ne doit rien laisser passer », a-t-elle enfin déclaré.