Israël présente le Merkava IV, un char « nouvelle génération » assisté par l’IA

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Dans un communiqué de presse diffusé mardi 19 septembre, Israël a révélé que ses forces de défense allaient progressivement être dotées d’un char « nouvelle génération » assisté par l’IA. Baptisé Merkava IV ou « Barak », celui-ci est promis plus efficace que ses prédécesseurs.

L’intelligence artificielle (IA) est un secteur en plein boom. Déjà présente dans notre quotidien, celle-ci est aussi en train de révolutionner, peu à peu, le domaine militaire. Il y a quelques semaines, par exemple, l’US Air Force (États-Unis) a réclamé une allocation budgétaire de 5,8 milliards de dollars dans le but de construire, dans les cinq prochaines années, entre 1 000 et 2 000 drones de combat XQ-58A Valkyrie.

Plus récemment, jeudi 21 septembre, le site Interesting Engineering nous a appris qu’Israël venait de dévoiler l’ultime variante dite de « nouvelle génération » de son char de combat principal (MBT), baptisé « Merkava ».

Ce blindé lourd, dont les forces de défense israéliennes (FDI) vont progressivement être dotées, est assisté par l’IA. Développé pendant cinq ans, celui-ci a reçu le nom de « Merkava IV » ou encore de « Barak », qui signifie « foudre ».

Le fait qu’il soit assisté par l’IA le rend, est-il promis, plus mortel encore. Il a été conçu dans l’optique de pouvoir cerner rapidement les cibles ennemies, puis de les atteindre avant qu’elles ne puissent, à leur tour, frapper.

Transmettre des renseignements en temps réel

Au moment d’évoquer ce char, Jérusalem a indiqué que celui-ci avait été conjointement développé par le ministère israélien de la Défense et l’armée israélienne, poursuit le média. Avant de considérer que celui-ci était « crucial » pour l’avenir du pays.

Qu’en est-il des améliorations apportées, en comparaison avec les précédentes machines mises au point ? Le char « Barak » inclut les dernières technologies, parmi lesquelles l’IA, des capteurs et des systèmes de protection. Il est aussi en mesure de transférer des renseignements en temps réel entre les différentes branches militaires.

Dans un communiqué de presse diffusé le 19 septembre et relayé par The Times of Israel, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, s’est grandement réjoui de ces avancements, saluant l’instauration d’une « nouvelle ère » dans laquelle les « capacités technologiques [s’]améliorent et garantissent continuellement l’avantage de Tsahal », d’un point de vue défensif comme offensif.

De son côté, le colonel Benny Aharon, commandant de la 401e brigade blindée, a vanté « une formidable opportunité » dans le même contexte, cite Interesting Engineering. Cette brigade est l’une des trois unités blindées qui composent le corps blindé israélien. D’ici fin 2025, le « Barak » devrait remplacer chacun des chars « Merkava 4 » utilisés dans cette brigade.

Pour l’heure, le ministère israélien n’a fourni aucun détail concernant le nombre d’unités commandées, le calendrier de déploiement ou encore leur coût. En revanche, il a été précisé que le prix était comparable à celui du « Merkava 4 », qui s’élevait à environ 3,5 millions de dollars, rappelle le magazine en ligne. C’est le mois dernier que la production de ce nouveau char a commencé. Dernièrement, une compagnie du bataillon 52 du Corps blindé s’est vu attribuer son premier « Barak ».