Quatre journalistes de France 24 ont fait l’éloge d’Hitler et de la Shoah

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MAJ : France 24 «met fin à toute collaboration» avec Joëlle Maroun travaillant pour elle au Liban et accusée d’avoir publié par le passé des messages antisémites sur les réseaux sociaux.
France 24 annonce la suspension de quatre journalistes. Cela fait suite à un article du site de CAMERA (Committee for Accuracy in Middle East Reporting in America).

Dans un communiqué, France 24 annonce la suspension de quatre journalistes. Cela fait suite à un article du site de CAMERA (Committee for Accuracy in Middle East Reporting in America), repris par le Centre Simon Wiesenthal, mettant en cause un journaliste et trois correspondants arabophones de la chaîne au sujet de certains propos qu’ils auraient postés sur leurs pages personnelles sur les réseaux sociaux.

i24News rapporte que certains journalistes ont fait l’éloge d’Hitler – « si seulement Hitler était Libanais », déclarait l’une des journalistes -, ont minimisé la Shoah ou encore glorifié les terroristes affiliés au Hamas qui ont tué des centaines de Juifs. « La direction de la chaîne a immédiatement ouvert un audit sur ces faits présumés, comme elle l’a fait savoir en interne dès le 10 mars », indique le communiqué de la chaîne internationale.

« La charte de déontologie de France Médias Monde (France 24, RFI, MCD) prévoit que les journalistes du groupe, lorsqu’ils publient sur des blogs, forums, sur les réseaux sociaux et tout espace dédié à l’échange public d’informations, doivent veiller « au respect des règles professionnelles et déontologiques (…) et à ne pas violer les valeurs d’éthique, d’indépendance et d’impartialité de l’entreprise (…) », ajoute le texte de France 24.

Et d’ajouter : « Les mesures prises dans le cadre de cette situation visent à protéger l’intégrité du travail de toute la rédaction arabophone de France 24, dont les contenus éditoriaux, tant à l’antenne que sur les environnements numériques, en font une chaîne d’équilibre, non partisane, vérifiant les faits et cultivant les débats constructifs grâce au professionnalisme de ses journalistes. Comme dans l’ensemble des langues de France 24, la chaîne arabophone s’illustre chaque jour par son engagement dans la lutte contre l’antisémitisme, le racisme et les discriminations ».

Hier soir, sur le plateau de CNews, Gilles-William Goldnadel est revenu sur cette affaire dans « L’heure des pros » (voir vidéo ci-dessus). « J’ai du mal à me réjouir qu’il y ait quatre journalistes d’une chaîne de service public qui diffusent des messages à la gloire d’Hitler. Ce sont des messages pro-hitlérien (…) Il n’y a que nous pour en parler. Le monde des médias n’a pas fait un écho là-dessus », a-t-il réagi.

Et de poursuivre : « Par pure imagination, si quatre journalistes de CNews avaient diffusé des messages à la gloire d’Hitler, il me semble qu’on en aurait parlé dans tous les médias. Là, il s’agit simplement de l’audiovisuel public. Ca me met en colère ».

Après deux jours de polémique, la chaîne info France 24 s’est séparée mercredi d’une journaliste arabophone travaillant pour elle au Liban et accusée d’avoir publié par le passé des messages antisémites sur les réseaux sociaux.

Dans un communiqué, la chaîne a assuré vouloir déposer plainte contre cette journaliste, Joëlle Maroun, qui n’est pas une de ses salariés mais est employée par une société de production externe.

Trois autres journalistes arabophones mis en cause pour des messages hostiles à Israël ont pour leur part écopé d’un « rappel à l’ordre », selon ce communiqué d’abord diffusé en interne puis mis en ligne sur le site de la chaîne. Celle-ci dépend de France Médias Monde, structure publique chargée de l’audiovisuel extérieur de la France.

Ces décisions ont été prises à l’issue d’une enquête interne sur le cas de ces quatre journalistes arabophones, Joëlle Maroun, Laila Odeh (correspondante à Jérusalem), Dina Abi Saab (correspondante à Genève) et Sharif Bibi.

France24 assure qu’elle « déposera également plainte » contre la journaliste, « pour le préjudice porté à sa réputation et au professionnalisme de la rédaction ».