A Calais, l’antisémitisme crasse a encore frappé avec des croix gammées

Abonnez-vous à la newsletter

Plusieurs croix gammées ont été dessinées derrière le bâtiment rue du Four à Chaux, la Bourse du travail à Calais. L’antisémitisme continue à frapper.

Le gouvernement vient de présenter son plan national contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine. Cinq grandes ambitions ont été définies : mesurer la réalité du racisme, de l’antisémitisme et des discriminations, oser nommer la réalité de la haine, mieux éduquer et former, sanctionner les auteurs et accompagner les victimes.

Un commerçant calaisien récemment concerné

Il y a encore du travail. On en a la preuve à Calais avec un nouvel acte de vandalisme. La Bourse du travail a été recouverte de croix gammées comme a pu le constater jeudi 2 février un journaliste de la rédaction de Nord Littoral. Au moins cinq croix ont été dessinées derrière l’édifice, symbole des luttes sociales à Calais.

Les symboles nazis ont décidément le vent en poupe en ce moment à Calais. Il y a quelques jours, c’est un commerçant de Calais Nord qui recevait d’un client lui rendant de la monnaie, une pièce de deux euros gravée d’une croix gammée

Peut-être que les auteurs de ces actes antisémites n’ont pas réalisé la visite historique ou mémorielle que le gouvernement souhaite désormais pour chaque élève dans sa scolarité.

Le plan gouvernemental entend également punir plus lourdement les auteurs. Mais encore faut-il pouvoir les retrouver ! Racisme, antisémitisme, discriminations : « nous ne laisserons rien passer », entonne la Première ministre Élisabeth Borne qui souhaite également que le combat soit mené collectivement. Sans doute que cela passe déjà par le fait de signaler ce genre de faits. Là, en l’occurrence, les tags étaient, semble-t-il, présents depuis plusieurs jours sans que la Ville soit alertée.

Un coût de 500 à 700 euros pour la Ville

La Ville de Calais va porter plainte pour ces croix gammées observées sur la Bourse du travail. Contacté Philippe Mignonet, adjoint aux sécurités à la Ville de Calais, précise qu’« il s’agit d’une dégradation d’un bien public, propriété de la ville de Calais. Un nettoyage est prévu demain (vendredi 3 février) vers 8h30 en mobilisant une nacelle. La police municipale a fait les constatations et une plainte sera déposée. » Le coût pour la collectivité est estimé « entre 500 et 700 euros selon le temps passé et le volume des produits nécessaires surtout sur les briques » ajoute l’élu.

Source nordlittoral