Au musée du Judaïsme, le tragique destin des enfants d’Izieu

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Une exposition réunit des photographies, des lettres et des dessins réalisés par les petits pensionnaires raflés le 6 avril 1944 dans cette maison-refuge de l’Ain. Bouleversant.

Ils sourient face à l’objectif, le regard pétillant de malice, l’air heureux. Au loin, le Jura dresse une muraille illusoire entre la guerre et eux. Nous sommes à l’été 1943. Ces petits garçons et ces petites filles ne dissimulent pas leur joie de pouvoir – enfin – souffler un peu, après de longs mois d’angoisse. Ces enfants juifs ont réchappé aux rafles qui se multiplient depuis 1941 et se sont encore intensifiées en France début 1942 ont trouvé « refuge » à Izieu, en plein cœur du Bugey (Ain). « C’est là que Sabine et Miron Zlatin ont créé, dans une maison à l’écart du village, une « pension » pour cacher ceux qui sont, comme eux, menacés de déportation par l’État français », expose Dominique Vidaud, directeur de ce lieu de mémoire.