Le « tombeau de Salomé », vieux de 2 000 ans, livre ses secrets

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Découverte dans les années 1980, dans l’actuel parc national de Lachish près de Jérusalem, un mystérieux tombeau s’est révélé être le « tombeau de Salomé », celui d’une femme ayant assisté à la naissance de Jésus-Christ. Il dévoile petit à petit ses secrets.

À quelque soixante kilomètres au sud-ouest de Jérusalem, en Israël, des archéologues ont exploré une grotte datant de la période du Second Temple, il y a environ 2 000 ans : le « tombeau de Salomé ». Découvert dans les années 1980 par des pilleurs de tombes dans le parc national de Lachish, il serait celui d’une femme qui aurait, selon les écrits, assisté à la naissance du Christ. Elle serait soit la sage-femme de Bethléem en charge de sa venue au monde, soit elle y aurait été présente. Selon la tradition chrétienne orthodoxe, Salomé aurait même vu sa main devenir sèche alors qu’elle ne pouvait pas croire que Marie, la mère de Jésus, était vierge !

Un lieu de culte pendant de nombreux siècles, dédié à Salomé

Les fouilles ont révélé un véritable culte dédié à Salomé, notamment par la grandeur de la grotte excavée : plus de 350 m² répartis en plusieurs pièces richement décorées, certaines avec un sol en mosaïque ! Les archéologues l’ont aussi déduit grâce aux nombreuses inscriptions sur les murs, en grec, mais aussi en syriaque ! Elles démontrent une utilisation de la grotte même pendant les périodes byzantine et islamique. Plusieurs niches funéraires taillées dans la roche témoignent, quant à elles, d’une coutume d’enterrement juive : le « tombeau de Salomé » a donc servi pendant plusieurs millénaires, et appartenait à l’origine à une riche famille juive.

À l’extérieur, dans une cour jouxtant la grotte, les chercheurs ont remarqué de nombreux objets, dont des dizaines de lampes à huiles encore intactes, mais aussi plusieurs centaines d’autres, utilisées, datées des VIIIe et IXe siècles. Selon eux, ces éléments suggèrent qu’un marché se trouvait là, probablement destiné aux pèlerins de passage. Les lampes servaient ensuite soit à s’éclairer dans la grotte, soit pour des rituels religieux. Les travaux visent à ouvrir la grotte au public, une démarche qui permettrait, selon les archéologues, de la valoriser afin de mieux la protéger et la conserver.