À Jérusalem, les ruines romaines du Cardo sont en train de s’effondrer

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Alors qu’un rapport a tiré la sonnette d’alarme sur l’état du site et la nécessité de le sauver, le ministère israélien de la Construction et du Logement a promis une première enveloppe de 725.000 dollars.

Le Cardo de Jérusalem est-il en train de tomber en ruines ? C’est ce que pointe du doigt un rapport présenté récemment au ministère de la Construction et du Logement israélien, avec des vestiges qui s’effritent et un possible risque d’effondrement à cause d’années de négligence, rapporte Ynet News. Si une intervention urgente n’est pas réalisée, le Cardo ne pourrait plus être préservé et ces vestiges du passé pourraient partir en fumée.

« Déséquilibres et usure »

Le Cardo antique de Jérusalem, qu’est-ce que c’est ? À l’époque de l’ancien Empire romain, les routes principales des villes étaient garnies de colonnes de pierre impressionnantes. On les appelait donc « Cardo », raison pour laquelle Jérusalem, comme les autres villes romaines de l’Antiquité, en possédait un aussi. L’empereur Hadrien, qui avait entrepris la reconstruction de la ville, l’avait d’ailleurs renommé à l’époque Ælia Capitolina. Ses nouveaux plans incluaient ces colonnades allant du nord au sud. Seule la partie sud byzantine avait été restaurée après la guerre des Six Jours.

Mais pas au nord. Selon le rapport établi, il existe des « déséquilibres techniques » et une « usure de la pierre » dans certains des arcs. Il manque aussi d’autres pierres qui se seraient effondrées, tandis que le calcaire est usé et les fissures apparentes. De l’humidité et de la rouille ont aussi été mises au jour. À l’époque, le Cardo servait de route commerciale et des magasins se trouvaient sous ses piliers. Selon nos confrères, dans les années 1970, un bâtiment résidentiel a été construit au-dessus du Cardo, ce qui a sans doute accéléré sa fragilisation.

Des travaux rapidement mis en place

Si l’on parle du Cardo oriental, il s’étend vers Naplouse. Mais quoi qu’il en soit, cela fait partie de l’histoire de la ville, et comme le souligne l’archéologue Neriya Sapir, « l’unicité de Jérusalem réside dans le fait qu’elle est composée d’antiquités ». Il ajoute : « La rue principale est certainement un des éléments que nous voulons présenter à la génération future afin de préserver l’essence de l’endroit. » Le ministère de la Construction a réagi rapidement et a promis une aide de 750.000 dollars pour préserver le Cardo. Les travaux devraient d’ailleurs commencer sous peu. Ces vestiges devraient donc pouvoir être sauvés à temps.

Source geo