Le portique du parc Simone Veil rappelle le camp d’Auschwitz, il est retiré

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La Ville d’Ermont dans le Val-d’Oise a annoncé qu’elle allait changer l’entrée de son nouveau parc Simone Veil. Cette dernière a été comparée à l’enseigne ornementale… du camp de concentration d’Auschwitz.

Une erreur d’appréciation. Quand elle inaugure en septembre son parc pour célébrer la mémoire de Simone Veil, la commune d’Ermont dans le Val-d’Oise ne pensait en arriver là quelques jours plus tard.

Le parc situé dans le quartier d’Ermont-Eaubonne et baptisé Simone Veil en hommage à l’ancienne ministre était un bel hommage à celle qui a été également présidente du Parlement européen. Sauf qu’en dévoilant l’arche d’entrée, plusieurs internautes n’ont pu s’empêcher de faire la comparaison avec le camp de concentration d’Auschwitz, où avait été déportée cette dernière.

Des formes similaires

En cause, la grille ondulée installée au-dessus du portail, rappellerait un peu trop l’entrée de ce qui fût le plus grand camp de concentration d’Europe en Pologne. « Au-delà du mauvais goût, c’est absolument honteux comme symbole », s’indigne un internaute en juxtaposant les deux portails.

Et en effet, l’entrée du parc d’Ermont rappelle sans ambiguïté celle du camp d’extermination et de sa devise « arbeit macht frei », le « travail rend libre » en allemand.

La commune va modifier le portail

Devant les critiques, la commune a indiqué ce mardi 10 octobre, un mois après l’inauguration du parc, qu’elle allait faire retirer l’enseigne controversée « dès ce jour » pour la remplacer par une structure en bois d’une forme plus longiligne.

Dans un communiqué, la mairie s’est toutefois défendue de toute maladresse et dénonce les remarques « infondées » partagées sur les réseaux sociaux.

« Aucune analogie, ni coïncidence malheureuse ne doit y être recherchée. D’ailleurs consultée, la communauté juive locale s’étonne de cette polémique ne voyant-elle même aucune malice dans ce choix architectural« , peut-on lire dans le communiqué.

Pourtant en décidant de faire modifier l’enseignement, la mairie reconnaîtrait à demi-mot son erreur font remarquer certains internautes en réponse au communiqué sur Facebook.

La mairie espère qu’une fois la polémique passée, l’hommage de ce parc pourra continuer à « nourrir la mémoire collective, indispensable au bien vivre ensemble ».

Par Théo Ruiz

Source midi-libre