Lekto, le signataire de la fresque représentant Emmanuel Macron sous la forme d’une marionnette manipulée par Jacques Attali, sera poursuivi pour antisémitisme.
Le dessin s’était affiché en grand sur le mur d’un parking à Avignon (Vaucluse) début juin : Emmanuel Macron manipulé par l’économiste et conseiller Jacques Attali dans une fresque aux relents antisémites. Sur la base du travail des enquêteurs de l’antenne de police judiciaire, la procureure d’Avignon, Florence Galtier, a décidé de poursuivre le graffeur Lekto à l’origine de la fresque pour provocation à la discrimination, à la violence, à la haine par un propos à caractère antisémite, comme le rapporte le Dauphiné.
Effacée le 24 juin, elle avait suscité l’ire de plusieurs associations et de l’intéressé. Le 30 juin dernier, Jacques Attali avait en effet décidé de porter plainte pour « provocation à la haine et à discrimination raciale » et pour « pour injure publique ». Le dessin le dépeignait en grand manipulateur.
« Ce dessin reprend tout ce que l’on a vu, avec la représentation du complot juif, du complot antisémite, qui fait référence à toute cette propagande qu’il y a eu en France, en Allemagne dans les années 1930 », s’était indigné l’avocat du célèbre conseiller. (…) « Il faut vraiment être inculte pour ne pas voir que ce dessin est antisémite », martèle-t-il.
Il ne devrait toutefois pas être jugé à cette date. Cette première audience servant avant tout à assurer le maintien des poursuites au-delà du délai de prescription de trois mois régissant les délits de presse.