À partir de ce vendredi 10 juin 2022, la série « Peaky Blinders » est de retour pour une sixième et ultime saison sur le service de vidéos à la demande Netflix. Composé de six épisodes, ce dernier chapitre des aventures des gangsters les plus célèbres du petit écran réussit l’exploit de ne pas décevoir au moment de tirer sa révérence.
Presque 10 ans (neuf pour être exact) après leurs débuts, six saisons et 36 épisodes, les Peaky Blinders tirent leur révérence en France sur Netflix, à partir de ce 10 juin 2022. Durant ces derniers épisodes, un personnage brillera malheureusement par son absence : il s’agit de Poly Gray. Son interprète, Helen McCrory, est en effet décédée le 16 avril 2021 des suites d’un cancer. Le tournage n’avait pas encore débuté. Le premier épisode de la saison lui est d’ailleurs dédié, et les raisons de l’absence de Polly sont détaillées dès le premier épisode de la saison 6.
Retardée également pour cause de pandémie de Covid-19 et déjà diffusée en février au Royaume-Uni sur la BBC, la série créée par le scénariste britannique Steven Knight (Les Promesses de l’ombre, Locke) s’offre un dernier tour de piste concis et réussi. Un défi relevé haut la main, aussi beau qu’efficace, et bien aidé par un casting solide, porté par le charisme ravageur de son acteur principal : l’Irlandais Cillian Murphy.
Au début de cette ultime fournée d’épisodes, le spectateur retrouve les Peaky Blinders en 1933, aux dernières heures de la Prohibition. Thomas Shelby (Cillian Murphy) part pour l’Amérique du Nord où la fin de l’interdiction de vendre d’alcool fait de ce territoire un terrain de jeu inédit et propice à de nouvelles alliances et opportunités. Un parcours semé d’embûches qui ne sera évidemment pas de tout repos pour l’ancien gangster, reconverti homme d’affaires influent et membre de la chambre des Lords anglais en fin de saison 5.
Une trame aussi complexe que subtile
Annoncée comme la « meilleure saison » et censée plonger les héros dans une « véritable tragédie », de l’aveu même de son créateur, cette nouvelle saison est bel et bien placée sous le sceau du drame et du malheur pour les Peaky Blinders. Chacun leur tour, les membres de la famille font face à leurs démons : un douloureux passé pour Tommy Shelby, l’addiction à l’opium pour son grand frère fragile Arthur, pour ne citer qu’eux.
Ces développements s’inscrivent dans une trame générale aussi complexe que subtile. Cette sixième saison n’oublie pas les tensions dramatiques et les intrigues politiques auxquelles se mêlent des scènes d’actions efficaces.
Une réalisation de haute volée
Un menu copieux sublimé par une réalisation d’une beauté plastique à couper le souffle. Science du cadre, utilisation experte des couleurs, plan séquence… Chaque image ou presque de cette sixième saison ressemble à une fresque, un véritable festin visuel qui raconte avec peu le tourbillon des luttes intérieures des personnages principaux.
Pour son grand final télévisé, Peaky Blinders arrive à retomber avec grâce et brio sur ses pattes et offre une bonne, mais temporaire, conclusion à son histoire. Car oui, avec un film d’ores et déjà annoncé pour 2023, les (més)aventures de Thomas Shelby & Cie ne sont pas (vraiment) terminées.