Zemmour relaxé : le parquet général forme un pourvoi en cassation

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Le parquet général a décidé de former un pourvoi en cassation pour contester la décision de la cour d’appel de Paris qui a relaxé Éric Zemmour poursuivi pour « contestation de crime contre l’humanité ». Dans cette affaire le polémiste était poursuivi pour avoir soutenu que Philippe Pétain avait « sauvé » des juifs français durant la Seconde Guerre mondiale.

Le parquet général a formé un pourvoi en cassation contre la décision de la cour d’appel de Paris qui a relaxé Éric Zemmour poursuivi pour « contestation de crime contre l’humanité » pour avoir soutenu que Philippe Pétain avait « sauvé » des juifs français durant la Seconde Guerre mondiale, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Relaxé en première instance

Dès la semaine dernière, peu après la décision de la cour d’appel rendue le 12 mai, Me Patrick Klugman, avocat de SOS Racisme, l’une des associations parties civiles, avait annoncé un pourvoi en cassation contre la décision.

Éric Zemmour avait déjà été relaxé en première instance mais le parquet et les parties civiles avaient fait appel. Lors du procès en appel, en janvier, l’avocat général avait réclamé une peine de 100 jours-amendes à 100 €, soit une peine de 10 000 € d’amende, à l’encontre d’Éric Zemmour.

Les propos contestés d’Éric Zemmour remontent au 14 octobre 2019, lors d’un débat, dans l’émission « Face à l’info » dont il était le chroniqueur vedette sur CNews, avec le philosophe Bernard-Henri Lévy.

Une quinzaine de poursuites en justice

« Un jour […] vous avez osé dire que Pétain avait sauvé les juifs français. C’est une monstruosité, c’est du révisionnisme », s’était indigné « BHL ». « C’est encore une fois le réel, je suis désolé », lui avait répondu Éric Zemmour.

Lors du procès en première instance, Éric Zemmour s’était défendu de toute contestation de crime contre l’humanité et avait estimé que le débat sur le rôle du régime de Vichy (1940-1944) envers les citoyens juifs français devait être tranché par les historiens et non par la justice.

Les sorties controversées d’Éric Zemmour lui ont valu une quinzaine de poursuites en justice, notamment pour injure raciale, provocation à la haine ou contestation de crime contre l’humanité.