Le chef suprême de l’Afghanistan a ordonné samedi que les Afghanes portent de nouveau en public la burqa : c’est ignoble! La veille Niv Sultan évoquait son ressenti sous le tchador.
Dans la deuxième saison de «Téhéran», dès le 6 mai 2022 sur Apple TV+, Niv Sultan reprend son rôle d’agente du Mossad en mission dans la capitale iranienne. L’actrice israélienne de 29 ans garde un souvenir marquant de la première fois qu’elle a porté le tchador pour la série.
Vous avez fait votre service militaire dans l’armée israélienne. Cette expérience vous a-t-elle servi pour jouer dans cette série d’espionnage?
J’ai passé deux ans dans l’armée, mais je n’avais pas un rôle de combat. J’étais entraîneuse sportive pour les soldats. Je n’ai pas manié d’armes ni pratiqué d’arts martiaux, donc mon service militaire ne m’a pas été utile pour la série. J’ai dû apprendre à faire toutes ces choses quand j’ai décroché ce rôle.
Que pensez-vous de l’évolution de votre personnage dans cette deuxième saison?
J’aime le fait que Tamar soit beaucoup plus active dans sa mission, à l’aise et sûre d’elle. Mais j’apprécie aussi qu’on découvre son côté plus vulnérable, fragile et inquiet. Elle est maintenant attachée à quelqu’un.
Que vous a inspiré l’arrivée de Glenn Close dans cette deuxième saison?
Je n’en revenais pas qu’elle intègre notre casting et me suis demandé comment les producteurs avaient réussi ce coup! Lorsqu’on a commencé à bosser ensemble, le courant est tout de suite passé entre nous. L’observer à l’œuvre sur le tournage a eu un immense impact sur moi.
Qu’avez-vous appris de la condition des femmes en Iran avec cette série?
Lorsque j’ai porté le tchador pour la première fois dans la première saison, j’ai commencé à comprendre ce que signifie être une femme en Iran. Je me suis sentie invisible. J’ai eu le sentiment de devoir parler plus fort pour être comprise autour de moi.
Si Niv Sultan s’est sentie invisible sous le tchador, il est difficile d’imaginer ce que peuvent ressentir ces femmes afghanes, contraintes par les barbares talibans à porter la burqua!