Un député bulgare fait un salut nazi au Parlement européen

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Un député nationaliste bulgare a fait mercredi un salut nazi dans l’hémicycle du Parlement européen à Strasbourg, après être intervenu lors d’un débat sur l’État de droit en Pologne et en Hongrie, et pourrait être sanctionné par l’institution.

En remontant les marches qui mènent à la sortie de l’hémicycle, Angel Dzhambazki, du groupe eurosceptique ECR, se retourne et tend le bras droit devant lui quelques secondes avant de repartir, peut-on voir sur la vidéo du débat disponible sur le site du Parlement européen.

«Nous ne vous permettrons jamais de nous dire ce que nous devons dire et ce que nous devons faire. Vive la Bulgarie, la Hongrie, Orban, Fidesz et l’Europe des États nations», avait auparavant déclaré l’élu du parti nationaliste bulgare VMRO au pupitre de l’hémicycle.


Il a aussi qualifié sur Twitter «d’abomination» la décision de la Cour de justice de l’UE qui a validé mercredi un mécanisme permettant de priver de fonds européens un pays où sont constatées des violations de l’État de droit, et qui était contestée par Budapest et Varsovie.


La vice-présidente du Parlement européen, l’Italienne Pina Picierno, qui dirigeait le débat, a annoncé que l’institution allait «contrôler avec les caméras ce qu’il s’est passé dans cet hémicycle, voir s’il y a eu salut fasciste ou non». «Nous n’admettons d’aucune façon des gestes et des symboles fascistes. Si cela a été fait, c’est extrêmement grave et des sanctions seront prises», a-t-elle prévenu.


Le secrétaire d’État français aux Affaires européennes, Clément Beaune, qui était présent dans le cadre de la présidence française de l’UE, a réagi sur Twitter en qualifiant le geste de «scandaleux et indigne». La délégation française du groupe centriste Renew Europe a demandé à la présidente du Parlement européen Roberta Metsola «d’agir».


Le règlement intérieur du Parlement européen précise que les députés «s’abstiennent de tout comportement déplacé» et «de tout propos offensant». En cas de non-respect de ces règles, la sanction peut notamment porter sur la participation aux activités parlementaires ou sur les indemnités.

Source journaldemontreal