Une première en Indonésie : Yad Vashem vient d’y inaugurer une exposition sur la Shoah. Et ce, alors que l’Etat hébreu n’entretient pas de relations diplomatiques officielles avec ce pays d’Asie du Sud-Est, l’un des plus peuplés au monde et fort d’une population à majorité musulmane (près de 90 %).
Jeudi 27 janvier, à l’occasion de la Journée internationale à la mémoire des victimes de la Shoah, Yad Vashem a donc ouvert en Indonésie la toute première exposition permanente consacrée au génocide des Juifs par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.
L’exposition, proposée en anglais et intitulée Holocaust: How was it humainly possible? (Shoah : Comment l’humanité a-t-elle pu permettre cela ?) se tient au sein de la synagogue Shaar HaShamayim, située sur l’île de Sulawesi, qui fera office de Musée de la Shoah.
Richelle Budd Caplan, représentante de l’École internationale pour l’enseignement de la Shoah à Yad Vashem, a participé à l’événement inaugural par liaison vidéo, revenant sur l’importance de commémorer la Shoah à travers des expositions, des documents d’archives ou encore les journaux intimes des victimes.
De son côté, le président de Yad Vashem, Dani Dayan a fait savoir : « Nous accordons une grande importance à la présentation physique des connaissances et du contenu de Yad Vashem en dehors de Jérusalem, et nous sommes heureux de couvrir de nouveaux territoires comme l’Indonésie. Nous sommes heureux d’inaugurer de nouvelles expositions là où l’on s’intéresse à la mémoire de la Shoah et à sa commémoration, et qui plus est, dans le plus grand pays musulman du monde. »
Cette exposition en Indonésie est l’une des 65 expositions Ready2print (prêt-à-imprimer) conçues et proposées par Yad Vashem, qui ont été présentées dans des écoles, universités, centres communautaires, ou espaces publics du monde entier, pour marquer la Journée internationale à la mémoire des victimes de la Shoah.