Décès de Laurent Bouvet, cofondateur du PR et ami d’Israël

Abonnez-vous à la newsletter

Laurent Bouvet avait  été à l’origine de la création du Parti Républicain, prônant une vision stricte de la laïcité. Il s’est éteint samedi à 52 ans des suites d’une longue maladie.

Le politiste Laurent Bouvet, cofondateur du Printemps Républicain, mouvement créé en 2016 pour prôner une vision stricte de la laïcité, est décédé le samedi 18 décembre à l’âge de 53 ans des suites d’une longue maladie. Son épouse a annoncé la mort de son mari sur sa page Facebook samedi après-midi. Laurent Bouvet n’a jamais hésité à défendre Israël contre le racisme et la bêtise, et nous luis en serons toujours reconnaissants.


Un membre de l’entourage de Laurent Bouvet, souhaitant garder l’anonymat, a confirmé ce décès à l’AFP. Il a rappelé que le mouvement du Printemps Républicain avait été créé « en grande partie à initiative de Laurent (Bouvet), dans le but de porter dans l’espace public un discours de gauche républicaine, laïque et universaliste, à un moment jugé nécessaire ».


Le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, dont Laurent Bouvet était proche, a écrit sur Twitter : « Adieu Laurent Bouvet. Il incarnait le courage dans sa pensée comme dans sa vie. Il défendait ce que nous avons de plus précieux en partage : la République et donc la liberté, l’humanisme, l’universalisme ».

« Insécurité culturelle »

Professeur de sciences politiques, Laurent Bouvet était partisan d’une ligne ferme en matière de laïcité. Longtemps militant au Parti socialiste, il s’en était éloigné pour fonder en 2016 ce mouvement du Printemps républicain, avec notamment le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme Gilles Clavreul.


Leur mouvement controversé, souvent accusé d’identitarisme, a fréquemment accusé la gauche d’être trop conciliante avec l’islamisme.

Laurent Bouvet avait signé de nombreux ouvrages sur l’identité et l’insécurité culturelle. Il définissait ce concept « d’insécurité culturelle » comme « l’expression d’une inquiétude, d’une crainte, voire d’une peur, vis-à-vis de ce que l’on vit, voit et perçoit et ressent, ici et maintenant, chez soi, des bouleversements de l’ordre du monde, des changements dans la société, de ce qui peut nous être à la fois proche ou lointain, familier ou étranger », a écrit samedi le quotidien « Le Monde ».


Très actif sur les réseaux sociaux, Laurent Bouvet a régulièrement déclenché la polémique. En septembre 2019, des centaines d’internautes avaient demandé sa démission du conseil des sages de la laïcité suite à une série de photomontages jugés islamophobes postés par l’essayiste. Lui avait plaidé l’« esprit Charlie ».

Toute la classe politique en parle

Il incarnait pour beaucoup la lutte pour une laïcité bien mal en point en France,  dévorée par les communautarismes et par l’antisémitisme.

Manuel Valls a rendu hommage sur le même réseau à son « ami », en écrivant : « ce soir, je le pleure »« Son courage, sa pensée, ses écrits vont me manquer et manquer à notre pays, à la gauche, la mienne, aux républicains », a twitté l’ancien Premier ministre.