Israël veut faire revenir au pays ses professionnels expatriés

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Face à la pénurie de main-d’œuvre locale dans le secteur des technologies de pointe, le gouvernement israélien va proposer des avantages fiscaux aux nationaux expatriés tentés par le retour ainsi qu’aux immigrants qualifiés.

Le gouvernement israélien planche actuellement sur un ensemble de dispositions fiscales visant à encourager les professionnels qualifiés à immigrer ou à retourner en Israël. Il s’agirait d’un plan d’urgence de deux ans destiné à remédier au manque de main-d‘œuvre qui pénalise lourdement le secteur des technologies de pointe, rapporte le quotidien Ha’Aretz.

Essentiel pour l’économie israélienne, ce secteur souffre d’un manque chronique de travailleurs qualifiés, qui s’est encore aggravé au cours l’année dernière alors que les investissements atteignent des sommets – plus de 20 milliards de dollars investis en 2021, soit deux fois plus qu’en 2020. “La majeure partie de cet argent est destinée à embaucher du personnel alors que la pénurie de main-d’œuvre, conjuguée à la hausse des salaires, oblige les entreprises à ouvrir des bureaux à l’étranger ou rend plus difficile leur développement rapide”, explique le journal.

Exonérations d’impôts et avantages divers

Le plan – qui devrait prochainement faire l’objet d’une loi – devrait permettre aux professionnels israéliens expatriés depuis un an d’être exonérés d’impôts sur les revenus gagnés à l’étranger ainsi que de déduire durant deux ans de leurs revenus leurs frais de déménagement et de réinstallation.

En outre, le projet prévoit que tout professionnel étranger candidat à l’immigration en vertu la loi du retour pourra bénéficier durant deux ans d’un taux d’imposition réduit sur ses revenus gagnés en Israël.

D’autres dispositions, réservées aux entreprises du secteur et visant à les inciter à embaucher des professionnels étrangers ou candidats à l’immigration, ont déjà été annoncées par la ministre des Sciences et de l’Innovation, Orit Farkash-Hacohen, rappelle Ha’Aretz. Les avantages fiscaux envisagés pour ces deux catégories de travailleurs sont destinés à compléter ces dispositions.

Source courrierinternational