Israël : l’équipe féminine de judo a un nouvel entraineur, auteur de violences conjugales

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Alain Schmitt, poursuivi pour des violences conjugales dans la nuit de samedi à dimanche sur la championne olympique Margaux Pinot a été incompréhensiblement relaxé.

Le doute a profité à l’accusé. Le tribunal correctionnel de Bobigny a relaxé mardi l’entraîneur et ex-membre de l’équipe de France de judo Alain Schmitt de faits de violences conjugales sur la championne olympique Margaux Pinot, après une audience ayant opposé des versions contradictoires.

« Un tribunal n’est jamais là pour dire qui dit la vérité et qui ment. En l’occurrence nous n’avons pas assez de preuves de culpabilité. Le tribunal vous relaxe », a déclaré tard dans la soirée la présidente du tribunal à Alain Schmitt, à l’issue de sa comparution immédiate.

« C’était pas un combat de judo, c’était des coups de poing »

Durant l’audience, l’entraîneur a livré le récit d’une bagarre aux allures de « tornade » entre deux amants à la relation tempétueuse. Margaux Pinot a elle décrit sa « peur » face aux coups de poing qui pleuvaient sur elle dans la nuit de samedi à dimanche dans son appartement du Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis. « C’était pas un combat de judo, c’était des coups de poing », a soufflé la championne olympique par équipes mixtes aux derniers Jeux olympiques de Tokyo, le visage tuméfié par les ecchymoses entourant ses yeux.


« J’ai jamais frappé une femme de ma vie, c’est n’importe quoi », a pour sa part répété à l’audience Alain Schmitt, le visage marqué par des contusions. Le parquet avait requis un an de prison avec sursis pour « des violences très graves, même pour un primo-délinquant ». Le tribunal est passé « à côté d’un certain nombre d’éléments à charge », comme ces voisins qui ont entendu ses appels au secours, et chez qui elle s’est réfugiée, a regretté Me Stéphane Maugendre, l’avocat de la judokate.

Margaux Pinot se décrit sous « emprise psychologique »

Margaux Pinot, par ailleurs soutenue par des représentants de la Fédération française de judo, a évoqué une « emprise psychologique » de la part d’un entraîneur pour lequel elle avait de « l’admiration » mais qui la rabaissait constamment, lui faisant perdre confiance en elle. Mais « avec la force qu’a cet homme, il a la capacité de faire beaucoup plus mal que ça », a plaidé Me Malik Behloul, conseil d’Alain Schmitt, affirmant que la sportive avait menti sur toute la ligne.


L’entraîneur et ex-membre de l’équipe de France de judo devait quitter la France cinq heures après les faits, direction Israël où il est attendu pour prendre les rênes de l’équipe nationale féminine. Médaillé de bronze aux Mondiaux de 2013 (-81 kg), il envisageait son départ comme un « réel changement de vie » après six années comme entraîneur au sein de l’Étoile Sportive du Blanc-Mesnil où il entraînait des athlètes comme Madeleine Malonga.

Bien entendu, plusieurs athlètes de l’équipe de France ont apporté leur soutien à la judokate mercredi, après la publication de photos montrant ses graves blessures sur Twitter.

Sur la même longueur d’onde, Teddy Riner, double champion olympique des plus de 100 kilos, a aussi fustigé cette décision. « Que faut-il faire pour que les victimes soient entendues ? », a ainsi déploré le judoka de 32 ans.


Le président de la Fédération française de judo, Stéphane Nomis, a également réagi auprès de l’AFP : « On n’a pas compris et on a été abasourdi, on a pris un KO par la décision. Ca fait une journée que j’essaie de comprendre. Je ne comprends pas comment on peut dire qu’il y a une absence de preuves. Je n’ai pas tout le dossier, mais quand on voit son état, j’ai du mal à comprendre que quelqu’un puisse dire absence de preuves. Pour le commun des mortels, absence de preuves en voyant la tête de Margaux, c’est incompréhensible. (…) On va bien évidemment être très, très attentifs à la décision définitive, elle va avoir notre soutien, l’opinion est avec elle, la fédération est avec elle. »

Donc les judokates de l’équipe nationale en Israël ont pour entraineur un homme violent et capable d’esquinter sa compagne et critiqué par l’ensemble du monde du judo français. Est-ce que c’est ce que veut l’équipe? Est-ce que c’est ce que veut le pays? VIREZ LE!!!

Avec 20minutes et francetvinfo

1 Comment

  1. Les décisions de justice s’imposent à tous. Il est jugé non coupable un point c’est tout. Que savons nous des circonstances pour être certains de sa culpabilité?

Les commentaires sont fermés.