Les avocats du probable candidat à la présidentielle ont assigné l’hebdomadaire people en kiosques ce vendredi. Leur demande, qui dénonçait une grave atteinte à la vie privée de leur client, a été jugée irrecevable. Depuis, Eric Zemmour a porté plainte.
La rumeur bruissait. Dans le Tout-Paris, dans le monde politique, dans les rédactions… Une rumeur insistante mais invérifiable : un journal va sortir une info croustillante sur Éric Zemmour, le polémiste d’extrême droite et plus que probable candidat à l’élection présidentielle. Ce journal, c’est Closer et cela concerne la vie privée du journaliste. Alors que la parution approchait à grand pas, les avocats d’Éric Zemmour ont assigné en référé la société éditrice de Closer, ce jeudi, devant le tribunal judiciaire de Paris, comme l’a révélé Le Point et comme Le Parisien se l’est fait confirmer.
Objectif : empêcher la sortie de cet article sur Éric Zemmour dans le numéro de Closer du 26 novembre, version papier et numérique. Une info en couverture, développée sur quatre pages et dont le titre sera : « Il va être papa en 2022 ». Le papier porte sur la grossesse supposée de sa conseillère, Sarah Knafo. Selon nos informations, cette demande a été jugée irrecevable au motif notamment que les avocats d’Éric Zemmour ne pouvaient pas démontrer que cette révélation allait bien sortir.
Éric Zemmour a été informé de l‘imminence de cet article par un SMS envoyé par une personne de son entourage. Cette dernière l’a prévenu qu’une « source bien informée » lui a annoncé sa parution dans le Closer de vendredi, photos à l’appui, de cette grossesse supposée. Alerte crédible. Dans un précédent numéro en octobre, Closer a en effet mis à sa Une une photo d’Éric Zemmour, avec un cliché de son épouse et un titre percutant ou racoleur, c’est selon les goûts : « Sa femme refuse de divorcer ! »
Sarah Knafo pourrait attaquer Closer
Considérant cette couverture « attentatoire à sa vie privée et à son droit à l’image », Éric Zemmour, qui assure aussi que le cliché publié de sa femme a été « volé », a saisi le tribunal judiciaire de Nanterre (Hauts-de-Seine) et une audience a été fixée le 3 janvier prochain. En recevant le SMS, le journaliste a donc quelques raisons de se méfier. Il redoute un nouvel article sur cette grossesse supposée de sa proche conseillère qui piétinerait sa vie privée, et estime que cela ne pourrait se justifier au nom de la liberté d’information et d’expression.
Ses avocats, Me Olivier Pardo et Me Laurence Dauxin-Nedelec, ont donc décidé de lancer une assignation contre la société éditrice de l’hebdomadaire people. Ils ont demandé au juge des référés l’interdiction de cette parution, en mettant en avant le droit fondamental à l’intimité de la vie privée, s’appuyant sur l’article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales et l’article 9 du Code civil qui garantissent à toute personne, quelle que soit sa notoriété, le respect de sa vie privée. Selon ses avocats, Éric Zemmour n’a pas donné son autorisation à des révélations sur sa relation avec Sarah Knafo, soutenant que de telles informations ne contribuent aucunement à un quelconque débat d’intérêt général.
Si les avocats d’Éric Zemmour n’ont pas réussi à interdire la diffusion de l’article, le polémiste a annoncé depuis qu’il portait plainte. Une autre salve pourrait venir du côté de Sarah Knafo. Selon nos informations, la conseillère d’Éric Zemmour devrait de son côté en faire de même dans les jours prochains pour atteinte à la vie privée.