Interpellation d’un fiché S qui prévoyait de s’en prendre à des synagogues

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Un homme interpellé en septembre prévoyait de s’attaquer à des synagogues parisiennes. Selon RTL, il avait également tenté de s’acheter une kalachnikov.

Un drame a peut-être été évité de justesse à Paris. Le 5 septembre, un homme de 27 ans a été interpellé par la police à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). Fiché S, l’homme était suspecté de préparer un attentat. Une intuition des enquêteurs qu’est venue confirmer l’analyse précise de son téléphone portable, rapporte RTL vendredi 1er octobre. En regardant l’historique de ses recherches sur Internet, les policiers ont découvert que l’homme s’était largement renseigné sur plusieurs synagogues parisiennes – possibles cibles de son passage à l’acte. Son téléphone indique également plusieurs recherches quant aux modalités d’un départ en Syrie et à l’achat d’une machette.

Interpellé grâce à une commande d’armes

Selon RTL, c’est à la suite de la découverte de plusieurs liens avec d’autres fichés S que la DGSI avait commencé à s’intéresser à ce jeune homme. En conséquence, il avait à son tour été fiché, au cours de l’été, et placé sous surveillance renforcée. Son interpellation et sa mise en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » ont, quant à elles, été décidées à la suite d’une commande passée sur le darknet par le suspect. Grâce à l’appui des services américains, les renseignements français sont parvenus à intercepter la kalachnikov et les six chargeurs, commandés au cours de l’été. Une fois neutralisé, le colis a été renvoyé à son destinataire, lui-même interpellé au cours de la livraison.

Lors de sa garde à vue, l’homme interpellé à Noisy-le-Sec a refusé de communiquer avec les enquêteurs. L’ensemble de ces éléments, note RTL, font nettement pencher la balance en direction d’un projet d’attentat terroriste avorté, d’autant que des textes djihadistes ont été retrouvés chez l’individu. Pour l’heure, le ministère de l’Intérieur ne considère pourtant pas encore officiellement l’affaire comme un « attentat déjoué ».