Six Palestiniens se sont évadés lundi d’une prison de haute sécurité, a annoncé la police, les médias israéliens identifiant les fuyards comme étant des membres de groupes militants.
« Nous avons reçu dans la nuit un certain nombre de signalements de silhouettes suspectes dans des champs agricoles ainsi que de la part des services pénitentiaires, qui ont rapidement découvert que certains prisonniers n’étaient pas dans leur cellule que six d’entre eux s’étaient échappé », a déclaré le porte-parole de la police nationale, Eli Levy, à la radio Kan.
D’après des informations de presse, les six évadés étaient détenus dans la même cellule et ont percé un tunnel pour fuir la prison de Gilboa, dans le nord-est d’Israël, sous un evier.
Les autorités israéliennes n’ont pas dévoilé l’identité des évadés, mais le Club des prisonniers palestiniens, une organisation basée en Cisjordanie, les a identifiés. Parmi eux figure Zakaria al-Zoubeidi qui était jusqu’en 2007 à la tête des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, la branche armée du Fatah du président Mahmoud Abbas.
Dans la foulée de cette rare évasion, survenue vers 3h00 du matin (minuit GMT) dans la prison de Gilboa, où sont incarcérés des centaines de Palestiniens, la police israélienne a lancé une vaste chasse à l’homme. L’armée a, elle, mis à la disposition de la police des moyens d’observation aériens et préparé ses troupes à intervenir au besoin en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël.
Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a qualifié de “très grave incident” cette évasion et indiqué être informé régulièrement sur la traque des fugitifs. Dans un communiqué, le Jihad islamique, un des principaux mouvements armés palestiniens, a qualifié cette évasion d’“acte héroïque”.
En 2007, Zakaria al-Zoubeidi, résident du camp de réfugiés palestiniens de Jénine en Cisjordanie, s’était engagé à déposer les armes en échange d’un accord avec Israël visant à le retirer de sa liste des Palestiniens recherchés. Mais les autorités israéliennes ont ensuite renoncé à cet accord, le service de sécurité intérieure israélien Shin Beth affirmant que ce Palestinien avait été impliqué dans “différentes attaques”. Et l’homme avait été arrêté et écroué en 2019.