Samuel Goujon, le créateur du site «Ils sont partout», mis en examen

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Samuel Goujon a été déféré ce samedi et mis en examen, notamment pour injure publique en raison de l’origine, de l’appartenance à une ethnie, une race ou une religion. Son site, qui n’est désormais plus consultable, était dans le viseur de balancetonantisemite.

Il recensait sur le site antisémite « Ils sont partout », et sous couvert d’anonymat, des personnes juives, ou présentées comme telles, du monde médiatique, culturel, politique. Selon nos informations, confirmées par le parquet de Paris, Samuel Goujon, 36 ans, l’homme qui se cachait derrière ce site reprenant le nom du journal collaborationniste « Je suis partout », a été placé en garde à vue, et déféré ce samedi – après une enquête menée par les policiers de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).

Il a été mis en examen notamment pour injure publique à raison de l’origine, de l’appartenance à une ethnie, une race ou une religion, provocation publique à la discrimination, à la haine, à la violence et provocation publique à commettre des atteintes volontaires à la vie. Celui qui est par ailleurs titulaire d’un master en informatique de l’École centrale de Paris, obtenu en 2010, a été placé sous contrôle judiciaire.

Les codes de l’extrême droite

Le site en question affirmait établir « un recensement dûment vérifié de personnalités françaises et internationales ». Reprenant les codes de l’extrême droite, il les présentait sur une infographie, souvent accompagnée d’une photo de la personne ciblée.

Une enquête sur le site lancée en octobre par le compte Twitter Sources ouvertes, spécialisé dans ces questions, et par les geeks de l’Organisation juive européenne, avait permis d’établir que Samuel Goujon avait notamment participé à la création de Damoclès, le site de « réinformation » d’extrême droite dirigé par l’assistant parlementaire (LR) de Joëlle Garriaud-Maylam et directeur de la communication numérique dans la mobilisation des soutiens d’Eric Zemmour, Samuel Lafont, auprès duquel il pose sur son compte Instagram.

Le 10 août, après que les usagers des réseaux sociaux se sont émus de la découverte de ce site, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé sur Twitter que ses services allaient signaler les faits au procureur de la République pour qu’il ouvre une enquête.

Balance ton antisémite  l’avait repéré dès le mois d’avril 2020 et avait confié son dossier aux plus hautes autorités ainsi qu’à l’Organisation juive européenne, (l’OJE)  et avait permis d’établir que Samuel Goujon avait notamment participé à la création de Damoclès, le site de « réinformation » d’extrême droite dirigé par l’assistant parlementaire (LR) de Joëlle Garriaud-Maylam et directeur de la communication numérique dans la mobilisation des soutiens d’Eric Zemmour, Samuel Lafont, auprès duquel il pose sur son compte Instagram.

Sources leparisien et balancetonantisemite

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